Quand tu n’apprécies pas un livre qui a reçu tant d’éloges…

Récemment, j’ai lu le roman Réparer les vivants de Maylis de Kerangal. J’en avais entendu parler de long en large comme un roman extraordinaire et, en plus, avec la sortie récente du film, je me disais qu’il devait vraiment être quelque chose. Sans avoir d’attentes particulières, je suis entrée dans le roman avec plaisir. Et pourtant, ma lecture ne fut pas si agréable.

Honnêtement, je ne sais pas pourquoi j’ai persisté à continuer de lire le roman. Ma philosophie est telle que si un roman ne me plait pas, je le laisse tout simplement de côté, sans remords. Cette fois, c’était différent. La réputation du livre pesait tellement lourd que je m’attendais à ce que quelque chose se produise miraculeusement. J’ai donc poursuivi ma lecture jusqu’à la fin, non sans sauter quelques chapitres entiers.

J’ai refermé le roman en me questionnant : suis-je une lectrice trop ordinaire? Une lectrice pas assez expérimentée ou peu cultivée? Est-ce pour cette raison que ce roman tant applaudi ne m’a pas plu? Manque-t-il quelque chose à ma culture littéraire pour que je puisse l’apprécier? Honnêtement, j’ai ressenti une petite honte. Je me demandais réellement ce que j’avais de « pas correct » pour ne pas avoir apprécié ce roman, considérant que tout un chacun semblait être en admiration devant celui-ci.

Cette honte ne fut que passagère. Je sais que chaque lecteur et chaque lectrice est différent et qu’il arrive qu’une lecture ne plaise pas à tout le monde. Me rendre compte que cette lecture ne me plaisait pas m’a permis de mieux me connaitre en tant que lectrice. J’aime ce qui est fluide, pas trop compliqué et qui vient me chercher. Ce roman, qui semble en avoir ému plusieurs, m’a au contraire ennuyée. Et aujourd’hui, je sais que c’est ben correct. Malgré tous les honneurs qu’il a pu recevoir, Réparer les vivants ne m’a pas plu. Et je l’assume en sachant que cela ne fait pas de moi une lectrice moins intelligente. Chacun lit ce qui lui plait, point final, sans avoir honte de ne pas aimer un livre aussi vénéré.