Le gouffre

Marc-André Pilon, éditions Hurtubise, 2023, 247 pages.

Note : 3 sur 5.

À la suite du Cataclysme, chaque communauté, dont celle d’Aleksuan, tente de survivre du mieux qu’elle le peut. Cela dit, dans un contexte de survie, la guerre arrive rapidement. Le village d’Ale est donc brutalement attaqué par un groupe de mercenaires, les Scorpions Noirs. Capturé, Alek n’a d’autres choix que de se joindre à cette équipe qui aura le mandat de récupérer un précieux minerai au péril de sa vie.

J’aime beaucoup les textes de Marc-André Pilon qui me sortent du quotidien par ses descriptions horrifiques et sanguinolentes. J’ai été servie dans ce nouveau roman qui nous plonge dans un espace restreint où une créature sanguinaire s’en prend à tout ce qui bouge.

« Lorsqu’il en ressort, [ses intestins] y pendouillent. Funeste ribambelle. Telle une marionnette macabre, [il] suit le mouvement, se retrouve tout près des mâchoires monstrueuses. Celles-ci s’ouvrent, lui engloutissent la tête. La détachent du reste du corps.»

Le gouffre, p.194 (légèrement modifié pour ne pas dévoiler quel personnage est victime de la créature)

Les amateurices de descriptions horrifiques seront servi.es avec ce roman à partir du moment où on pénètre dans le gouffre. Cela dit, j’ai trouvé que le récit prenait du temps avant de se placer. La première moitié du roman tente de nous bâtir un univers qui finalement sert peu à la partie qui me semble être la plus intéressante et la plus caractéristique du roman, soit celle qui se passe sous la terre.

De plus, les nombreux personnages m’ont perdue au fil des pages, ne me permettant de m’attacher vraiment à aucun d’entre eux. Ils ont tous un rôle, une caractéristique intéressante, mais ils sont au final peu décrits. Même le protagoniste, Aleksuan, on sent qu’il est différent, mais on joue peu sur cet aspect, nous laissant sur notre faim quant à l’exploitation de cette intrigue.

Bref, j’ai apprécié le côté sanguinolent de ce roman, mais je ne peux pas affirmer avoir été aussi conquise par ce petit dernier de Marc-André Pilon que par ses autres.

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