Bones and all

Camille DeAngelis, éditions Albin Michel, 2021, 367 pages.
Depuis qu’elle est toute jeune, Maren est contrainte de fuir, laissant derrière elle les restes des personnes qu’elle a dévorées. Impossible pour elle de s’attacher à qui que ce soit, c’est trop dangereux. Est-elle réellement seule? Y en a-t-il d’autres comme elle? C’est le cas de Lee, à qui elle s’attachera rapidement.
« La vérité ressemble aux mâchoires grandes ouvertes d’un monstre; un monstre plus redoutable que je ne le serai jamais. Elle est béante sous vos pieds, et vous ne pouvez pas lui échapper. Dès que vous tombez dans sa gueule, elle vous déchire de ses crocs.»
Bones and All, p.167
Dans l’ensemble, le roman est bien. C’est une romance assez sombre dans laquelle se trouvent plusieurs scènes très descriptives de cannibalisme. Cœurs sensibles s’abstenir! Cela dit, est-ce un page turner ou un roman qui donne des papillons dans le ventre? Non.
Outre les scènes de cannibalisme, il y a peu d’actions. Elles sont certes décrites explicitement, mais il n’y a aucune bataille ou fuite policière. Maren, la protagoniste, suit le cours de sa vie presque comme si de rien n’était.
La romance que les première et quatrième de couverture laissent entendre est peu présente. On suit davantage Maren dans sa fuite, dans sa quête d’elle-même que dans un éventuel développement amoureux entre Lee et elle. Ne vous attendez pas ici à suivre une relation amoureuse palpitante.
La fin est également très abrupte, ce qui m’a laissée plutôt sur ma faim (sans vouloir faire de mauvais jeu de mots…). Je ne sais encore trop quoi en penser.
Bref, ça reste un roman qui se lit bien, mais pour lequel on ne doit pas s’attendre à grand-chose.