La fille qui parlait aux arbres

Natasha Farrant (ill. : Lydia Corry), éditions Albin Michel jeunesse, 2022, 224 pages.
Olivia passe le plus clair de son temps avec le vieux chêne, son vieux chêne dans le jardin. Son père lui dit un jour qu’il doit l’abattre. Impossible pour Olivia de le laisser faire ça. Il lui dit donc qu’elle doit réussir à le convaincre de ne pas le faire. C’est en faisant la promesse aux arbres du domaine de les protéger que chacun leur tour, ils leur raconteront une histoire.
Ce livre, c’est un parfait mélange entre le merveilleux, la tradition orale et les beautés de la nature. Insérés dans l’histoire principale, les sept récits racontés par les arbres sont souvent des contes qui font ressortir l’importance de la nature. On rencontre donc toutes sortes de personnages du récit merveilleux, dont les arbres qui parlent. C’est un livre qu’on lit en se laissant bercer. Nul besoin de chercher une morale quelconque (outre celle de protéger la nature).
« Les arbres n’existent pas pour servir les humains, tu sais, quoi qu’ils puissent en penser. Nous ne sommes pas là pour inspirer des poèmes, pour vous rendre riches ou pour absorber le carbone que vous produisez. Nous ne sommes pas responsables de vous. Vous, en revanche, quand vous décidez de vous immiscer dans nos vies… Nous voilà alors sous votre responsabilité. Cela devient votre devoir de nous protéger, et non l’inverse! »
La fille qui parlait aux arbres, p.180.
Entre ces différentes histoires (qui servent aussi de division en chapitres, si on veut), on retrouve une double page informative qui nous en apprend plus sur les arbres en question. Les illustrations qui viennent agrémenter l’œuvre la rendent encore plus belle et agréable à lire.
J’ai eu un petit faible pour l’histoire du platane, qui met de l’avant les beautés et l’importance de la tradition orale. C’est le genre d’histoire que je me verrais bien lire pour introduire le conte en 3e secondaire!
Bref, il s’agit d’un très beau livre, à la fois roman illustré et recueil de contes.