On écoutait MusiquePlus (trilogie)

Marie-Josée Gauvin, éditions du Parc en face, 2022, 210 pages.

Manu, Sophie, Catherine et Becca vivent leur adolescence un peu dans l’ombre des filles de Dolbeau, souhaitant vivre un amour qui donne des ailes, tout ça sur un fond de musique et de vidéoclips avec, toujours, l’amitié au premier plan de tout.

J’ai tellement, mais tellement aimé ce roman! Le visuel un peu underground avec des photos en noir et blanc, la langue qui sonne années 2000 et Lac-Saint-Jean. Tout contribue à rendre ce roman vivant, à nous donner une impression vintage.

On saisit rapidement, avec le titre, la place prépondérante que prendra la musique dans l’histoire. Tout participait d’ailleurs à cet univers musical, allant des intitulés de chapitre qui correspondaient à des chansons aux paroles elles-mêmes glissées ici et là dans l’histoire. On a toujours l’impression d’avoir une petite musique en arrière-plan de chaque scène, créant un heureux album souvenir. Certes, je n’avais pas toutes les références musicales, mais ça ne m’a pas empêchée d’embarquer dans ma lecture et de l’apprécier.

On pourrait se dire que c’est une histoire d’ados comme les autres (ce qui est, en effet, un peu le cas), mais ce que j’ai aimé, c’est qu’on n’est pas dans les gros drames, on vit des premières fois, des envies d’ado typiques. Tout est réaliste, donc on peut facilement s’y retrouver. J’ai adoré l’importance de l’amitié dans cette histoire, la force de ce groupe de filles un peu hétéroclites.

« Mais les filles de Sainte-Jeanne-d’Arc avaient réussi à nous jouer dans la tête. Jusque-là, on avait toujours eu l’impression qu’on était invincibles et qu’ensemble, rien ne nous atteignait. Pour la première fois, on se demandait si on était aussi cool qu’on le pensait. Est-ce qu’il fallait mettre la pédale au fond en ce qui avait trait à nos expérimentations? »

On écoutait MusiquePlus (tome 1), p.77

Bref, ce premier tome m’a vraiment charmée! Je vais assurément le mettre dans ma bibliothèque de classe. Je suis curieuse de voir s’il plaira à mes élèves qui n’ont rien connu de cette génération!