24 jours pour survivre au réveillon

Audrée Archambault, éditions Fides, 2023, 297 pages.
Comme arrive le 1er décembre (et la poussée d’eczéma qui l’accompagne), Mélodie commence son stage final… dans le nord du Québec. C’est cet ultime séjour qui lui permettra d’obtenir son diplôme et qui pourra, elle l’espère, la faire devenir une adulte sérieuse comme sa cousine-plus-que-parfaite. Cependant, Mélodie ne s’attendait pas à rester coincée à Sainte-Avoine-de-la-Bourrasque, en plus de s’embarquer dans l’organisation d’un réveillon. Son nez s’allonge à la vitesse de sa to-do list.
Je ne lis jamais ou presque de romans de Noël pour adultes (ou jeunes adultes). J’ai l’impression que ça revient toujours du pareil au même, ce qui m’ennuie. J’étais toutefois très excitée de lire celui-ci, car il me semblait s’éloigner de la quête amoureuse quétaine. Et j’ai finalement beaucoup apprécié cette histoire (même s’il y a un petit fond de romantisme).
Les courts chapitres ainsi que les listes et échanges de textos qui parsèment le roman participent à la légèreté de cette histoire dans laquelle la protagoniste (Mélodie), accumule les mauvaises expériences qui la rendent de plus en plus anxieuse. Dès le départ, avec sa poussée d’eczéma, ses listes qui s’allongent et son obsession pour son agenda, on comprend que Mélodie fait beaucoup d’anxiété. Audrée Archambault parvient à créer un personnage réaliste dans lequel plusieurs jeunes adultes se reconnaitront.
Bien que je ne sois pas une amatrice des films Hallmark, ce roman cadre parfaitement dans ce style! Avec son univers un peu éloigné, son village de carte postale de Noël, ses personnages trop gentils qui semblent flotter sur une petite musique de Micheal Bublé et sa finale à laquelle on croit simplement parce que c’est un livre, l’autrice nous plonge dans un roman feel good qui se lira très bien autant sur le bord du foyer pendant les vacances que tout au long du mois de décembre, en attendant le réveillon.
Bref, c’est un beau premier roman jeune adulte de Noël que nous propose Audrée Archambault, avec une protagoniste anxieuse-grincheuse coincée dans un ugly christmas sweater.
« Chaque année, c’est pareil : le 1er décembre marque officiellement le moment où ma mère me texte ou m’appelle minimum cinquante fois par jour pour confirmer, planifier, gérer les détails du souper du réveillon. […] Tout ça pour qu’on passe la veillée à se raconter des banalités en mangeant des p’tits fours trop salés dans le salon. »
24 jours pour survivre au réveillon, p.40