Gangland

Dïana Bélice, éditions Boomerang, 2023, 312 pages.

Seb est un jeune garçon brillant, qui aime lire et apprendre. Sa mère est une droguée et son père fait partie d’une gang de rue. Il semble que tout le voue à faire partie du gangstérisme.

Ce roman de la collection Nuances (une collection de romans pour ados proposant, au milieu du livre, deux choix pour la suite) fesse dans le dash. C’est une lecture difficile, d’une plume rouge sang qui ne ménage pas son lectorat. On entre bien profondément dans l’univers des gangs de rue, dans la violence des vengeances quotidiennes.

C’est le premier titre de la collection que je lis et j’admets bien aimer le principe. Ici, le choix qui nous est offert concerne le futur de Seb quant à son implication dans les King$. Je ne vous dévoilerai rien en vous disant que, bien entendu, mettre un pied hors d’un tel mode de vie n’est pas aussi facile que ce qu’on voudrait. Peu importe la suite choisie, c’est encore une lecture frappante qui nous attend.

J’ai trouvé ma lecture très difficile. L’injustice, la cruauté, le manque de respect, la résignation presque impossible à éviter, c’est dur. Je dois avoir gagné une ou deux rides dans le front tellement j’ai plissé les sourcils pendant ma lecture! On s’attache assez rapidement à Seb et on voudrait tellement que son avenir soit meilleur!

« Évoluer dans une bande, c’est au bout du compte sentir que tu belong. Parce que partout ailleurs, on te répète sans cesse que tes troubles d’apprentissage ou de comportement ne te mèneront jamais nulle part. Qu’à agir comme un vagabon, tu risques d’en devenir un. Alors, de manière grandiose, ce qu’il vaut mieux faire, c’est leur prouver qu’ils avaient raison. »

Gangland, p.78-79

Mon petit bémol face à ce roman serait la surutilisation de la note de bas de page. Plusieurs mots ou expressions sont définis en bas de page, ce qui alourdit la lecture (même si on ne les lit pas, leur présence est agaçante, de même que la référence à côté du mot). Je comprends que certains termes en créole pouvaient être définis, mais certaines expressions propres au vocabulaire des gang étaient tout de même claires avec le contexte.

Bref, j’ai beaucoup aimé découvrir la collection Nuances à travers ce titre de Dïana Bélice. C’est une lecture frappante qui ne laisse certainement pas indifférent.e!

Contenu sensible : scènes de violence physique et sexuelle, langage vulgaire