Yogi stripper

Marie-Claude Renaud, éditions La mèche, 2023, 244 pages.

Note : 4 sur 5.

Danseuse nue et fière de l’être, Marie-Claude Renaud livre ici son histoire, ses expériences en tant que danseuse, mais aussi son parcours de consommation.

Je dois admettre qu’il m’a fallu plusieurs chapitres avant d’être convaincue par cette lecture. Je trouvais le début plutôt long, ne sachant trop si j’appréciais l’écriture de Marie-Claude Renaud. Il me semblait que cela manquait de personnalité, de profondeur. Cela dit, vers la moitié du roman, j’ai commencé à plus apprécier puis, vers les trois-quarts, j’ai dévoré les chapitres restants, m’intéressant énormément au parcours de Marie-Claude.

Il est vraiment intéressant d’avoir accès à l’intérieur des clubs de striptease. Et ce n’est pas pour une question de voyeurisme! L’autrice déconstruit les stéréotypes reliés à ce métier, nous donnant accès à sa vision de cette vie qu’elle accepte et qu’elle aime. De la même façon, elle nous dévoile un autre visage de la consommation, un visage qui n’est pas complètement détruit par les drogues fortes.

« C’est quand même drôle : depuis que je danse, et encore plus depuis que je fais du meeting, j’en ai entendu un puis un autre me dire que je me manque de respect en faisant ce métier-là. Moi, je suis pas d’accord. Se manquer de respect, c’est faire quelque chose qu’on a pas envie de faire. Dans les clubs de danseuses comme dans ma vie en général, je fais juste des choses que j’aime. C’est ma définition d’une personne vraie, entière : faire ce qu’on aime. »

Yoggi stripper, p.206

La narratrice vit une belle évolution. Certes, elle se connait déjà, sachant qu’elle souhaite depuis longtemps être danseuse et qu’elle aime son métier, mais l’arrivée du yoga dans sa vie, son développement professionnel de ce côté ajoutent une évolution intéressante dans la dernière partie du roman, l’amenant à s’épanouir dans plusieurs sphères de sa vie.

Bref, c’est un roman auquel, je crois, il faut donner une chance. Certes, le titre et la première de couverture sont intrigants, mais l’histoire recelant de vérité va plus loin encore.

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