À cran de montagne

Sébastien Gagnon, éditions Bayard Canada, 2024, 126 pages.
Sarah et Billy se sont laissé embarquer dans une virée en haut d’une montagne. À partir du moment où iels se retrouvent dans le pick-up que Nicolas a volé à son beau-père, iels savent que cette expédition s’annonce catastrophique. Comble de la (mal)chance, Sarah est LA fille sur qui Billy trippe. Sera-ce une occasion pour lui de se faire découvrir par elle?
Un livre court, un trip qui s’annonce catastrophique sur le haut d’une montagne, cette lecture me semblait fort prometteuse. Toutefois, pour diverses raisons, je n’ai pas été charmée par ce titre de Sébastien Gagnon, un peu comme je ne l’avais pas été pour son précédent roman, Je ne suis pas une outarde. Dans les deux histoires, la majorité des actions prend place dans la nature, ce qui crée un parallèle intéressant entre les deux livres. Pour cela, je trouve ça intéressant.
« En plein été, tandis que le monde autour se râpe la peau jusqu’au sang en se plaignant des mouches noires, moi, je me gratte la tête en me demandant comment attirer l’attention d’une fille qui ignore mon existence. »
(À cran de montagne, p.13)
Cependant, j’ai trouvé que l’histoire manquait de rebondissements. Pourtant, on nous en laisse présager quelques-uns, notamment lorsque le quatuor arrête au dépanneur et croise des gens un peu étranges. J’ai cru que du suspense les attendrait en haut de la montagne, mais c’est plutôt vain.
Certes, l’ascension de la montagne et le trip vécu par les quatre jeunes permettent une certaine évolution psychologique, mais l’écriture, parfois loin du parler de nos jeunes, m’a empêchée de réellement en profiter. Elle m’a semblé inégale et peu réaliste. J’ai toutefois réussi à m’attacher au personnage de Billy, derrière lequel se cache un jeune homme tendre, mais j’aurais aimé qu’il soit plus réaliste, que les jeunes puissent plus s’y rattacher.
Bref, ce n’est pas une mauvaise lecture, mais je n’ai pas été renversée ou plus intéressée qu’il le faut.