L’été des papillons

Geneviève Lagacé, éditions Québec Amérique, 2024, 245 pages.
Ofélia, 19 ans, a toujours été court-circuitée par son amie Aurélie dans ses histoires d’amour. Quand elle rencontre Médérick, un gars de band, elle sent renaitre les papillons. Une part d’elle-même essaie toutefois de la garder à l’écart de ce type de gars à problèmes qui a fait vivre des peines d’amour à sa sœur. Malgré les avertissements et les drapeaux rouges, les papillons ne volent pas moins haut dans son estomac.
L’été des papillons, c’est une belle lecture estivale. On navigue dans la chaleur de Québec, dans la chaleur des amours et la froidure de leurs peines. Ofélia est très intense dans ses sentiments, nous rappelant combien, à l’adolescence (et à la fin de celle-ci), les émotions sont exacerbées. Certes, elle m’a parfois un peu tapé sur les nerfs, notamment parce qu’elle saute très rapidement aux conclusions (elle est où, la communication?), mais son entourage lui en fait bien prendre conscience.
Je ne peux pas admettre avoir été complètement charmée par l’histoire. J’y ai trouvé quelques longueurs, me demandant s’il allait se passer quelque chose. J’ai eu l’impression qu’on restait toujours en surface. La fin m’a quant à elle à moitié plu. J’ai aimé l’épilogue, mais le dénouement qui l’a précédé m’a semblé conclure l’histoire en queue de poisson.
En ce qui concerne l’écriture, Geneviève Lagacé a un style rappelant celui de Sarah-Maude Beauchesne, jouant avec les mots pour créer des images. Ce n’est pas un style auquel j’accroche particulièrement, trouvant parfois qu’on en fait trop. Ici, les papillons étaient, pour moi, surutilisés. Cela dit, c’est une plume très jeune qui plaira probablement aux amateurices de la rédactrice des Fourchettes.
« Mon prénom, dans sa bouche – même s’il s’accompagne d’un flagrant foutage de gueule – dépouille la Grande Muraille de Chine de son titre de première merveille du monde. Delete again. Mon dedans de corps perd l’équilibre. Tout tangue. Je suis un minuscule bateau au coeur d’une tempête dans l’océan. »
Bref, bien qu’il ne s’agit pas d’une lecture qui m’a complètement accrochée, j’y vois un style qui plaira certainement à plusieurs!