Avec moi

Marie-Eve Larivière, éditions Les Malins, 2024, 286 pages.
Rosie, une jeune youtubeuse, commence l’école de théâtre. C’est tout un défi qui l’attend dans cette petite cohorte de jeunes qui veulent à tout prix garder leur place pour l’année suivante. À travers cette compétition et un prof intense qui ne connait pas la notion de limites, c’est une première année d’études supérieures assez intense qui attend la jeune femme.
Avec moi, c’est la suite de la websérie disponible sur Tou.tv. Comme je n’ai jamais écouté la websérie, mon avis est basé uniquement sur ce que j’ai lu. Malheureusement, c’est peut-être ce qui a fait en sorte que le roman ne m’a pas charmée.
Tout d’abord, découvrant Rosie et son entourage à travers les pages du livre seulement, j’ai eu l’impression qu’il me manquait des bouts. Ce ne fut pas suffisant pour m’empêcher de comprendre le récit, mais juste assez pour créer un mur entre les personnages et moi. J’avais toujours l’impression qu’on me cachait des informations.
Ensuite, j’ai eu l’impression qu’on se retrouvait encore dans le style de la websérie. Rosie passe par de nombreux obstacles en près de 300 pages, ce qui laisse peu de place pour digérer ceux-ci et s’y plonger adéquatement, un peu comme si on suivait encore la protagoniste dans une émission où on veut garder les téléspectateurices en haleine. Dans un roman, c’est beaucoup moins intéressant! Le format des chapitres m’a aussi prise de court. À l’intérieur de ceux-ci se trouvent des divisions, rendant la lecture moins fluide.
Puis, je dois admettre ne m’être attachée à aucun personnage, ayant particulièrement perdu patience face à Rosie, cette youtubeuse qui présente je ne sais quoi en commençant toutes ses vidéos par Allo, mes amours!. J’avais bien du mal à comprendre pourquoi elle récoltait autant d’abonné.es (je suis peut-être rendue trop vieille?).
Certes, le livre aborde des enjeux intéressants comme l’anxiété de performance et une autre que je tairai pour ne rien divulgâcher, mais le manque de réalisme et le côté très websérie m’ont déplu.