L’étourbillon

Flore Servais, éditions Alice, collection Tertio, 2023, 187 pages.

Note : 3.5 sur 5.

Quand la mère quitte ce monde, le père ne se sent plus capable de vivre dans cette maison qui ravive tant de souvenirs. Père et fille quittent donc leurs repères et se retrouvent dans une maison de campagne. Est-ce que cela règle tout? Non. Le deuil est encore là et semble avoir pris toute la place.

J’ai bien apprécié ce roman psychologique dans lequel on suit une jeune adolescente qui doit traverser un deuil difficile. Le roman joue beaucoup dans les subtilités, ne mentionnant jamais clairement ce qui s’est passé. Toutefois, on peut aisément combler les non-dits et comprendre ce par quoi est passée la narratrice.

Dans cette nouvelle vie qui est la sienne, elle doit apprendre à se débrouiller, considérant que son père est là sans vraiment l’être. L’arrivée dans cette nouvelle ville, dans cette campagne, est un renouveau, mais aussi un rappel de tout ce que la narratrice n’a pas (ou n’a plus).

J’ai parfois trouvé que certains éléments restaient inachevés, notamment l’idée de l’étourbillon. Certes, on comprend que la narratrice se retrouve coincée dans un tourbillon de nouveautés, de sentiments contradictoires, de désirs enfouis, mais le lien avec l’étourbillon, qui représente une pile de livres, m’a semblé peu exploitée.

« C’est dingue le nombre de choses que l’on peut apprendre dans les livres, c’est dingue le nombre de sujets, d’auteurs, de styles. C’est fou, tous ces mots qui s’alignent et ne veulent jamais dire la même chose! C’est incroyable, tous ces sujets traités de manières différentes. » (L’étourbillon, p.60)

Bref, il s’agit d’une histoire très touchante, un roman typiquement psychologique dans lequel on retrace une évolution du personnage, s’éloignant de toute action ou de tout nouveau drame. Une lecture qui, certes, ne plaira pas à toustes, mais qui saura certainement conquérir le coeur de celleux qui ont besoin de lire ces mots.

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