Fatigué mort

Marc-André Dufour-Labbé, éditions Leméac, collection jeunesse, 2024, 132 pages.

Note : 3.5 sur 5.

Sam ne sait plus où se placer dans cette maison laissée vide par sa mère partie avec quelqu’un d’autre et son père toujours absent. Il se trouve un emploi pour combler le vide dans son estomac et dans sa vie, mais son employeur lui donne rapidement un aperçu d’un autre mode de vie auquel on peut vite tomber accro…

Ayant adoré Carreauté kid du même auteur, il faut dire que je m’attendais à aimer ce nouveau titre qui nous propose un autre personnage masculin à la famille dysfonctionnelle. Malheureusement, je n’ai pas été aussi charmée par Fatigué mort.

D’abord, la langue m’a dérangée. En fait, ce n’est pas tant le registre de langue que l’utilisation abusive de l’italique qui m’a fait sourciller. Le narrateur utilise plusieurs anglicismes ou termes en anglais et ceux-ci sont (la plupart du temps) en italique. Ce qui fait BEAUCOUP! Tant qu’à utiliser le registre familier, voire populaire, aussi bien l’assumer jusqu’au bout, non?

« J’ai parqué le char face à la rivière. Il fait beau en sale. Le soleil miroite sur l’eau, sur la peinture de l’auto, partout. […] Je scrolle Indeed d’une main, l’autre bras à l’extérieur par la fenêtre baissée. C’est toutes des jobs de shop. » (Fatigué mort, p.16)

Bien que j’ai apprécié l’histoire en général, le fait qu’on peut devenir une cible facile et manipulable lorsqu’on se sent seul, j’ai trouvé la fin décevante. Sans trop en divulgâcher, j’ai eu l’impression que ça manquait de réalisme. Peut-être est-ce parce que ça arrive trop rapidement.

Bref, même si cela reste un roman qui se lit bien, il n’accote pas, à mon avis, Carreauté kid.

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