Prendre son souffle

Geneviève Jannelle, éditions Québec Amérique, 2022, 137 pages.
Anaïs a rencontré Éden. Anaïs a rencontré son éden au détour d’une collision cycliste-piéton. Elle ne s’attendait pas à un coup de foudre à ce moment, mais surtout, jamais elle ne se serait attendu à ce qui allait suivre.
Mon doux. J’avais beau m’attendre à pleurer (parce qu’on va se le dire, ce roman, il est passé mille fois sur les réseaux sociaux et toustes celleux qui l’ont lu disent avoir braillé), je ne m’attendais pas à lire ça. Geneviève Jannelle a écrit ici du beau, du touchant.
Je ne sais pas jusqu’où je peux aller dans les informations sans divulgâcher quoi que ce soit. Étant le genre de personne qui ne relit jamais une quatrième de couverture avant de me plonger dans un livre, je me lance dans chaque lecture avec aucune connaissance de l’histoire. Et j’ai aimé ne rien savoir pour ce roman. J’ai aimé tout découvrir en même temps que la narratrice. J’ai aimé ne pas savoir pourquoi Éden ne voulait pas lui présenter sa famille. Avoir le cœur brisé quand c’est finalement arrivé. Ce roman nous surprend chaque fois au détour, nous cassant encore plus les miettes du cœur.
La narration à la deuxième personne du singulier est franchement intéressante. On a l’impression de faire partie de l’histoire, de recevoir les confidences d’Anaïs. Ça rend le tout encore plus touchant.
Prendre son souffle, ce n’est pas un roman d’amour. C’est un roman sur l’amour. C’est un roman sur les limites de l’amour, sur la signification que chacun, chacune lui donne selon les circonstances. Je suis encore à l’envers de cette lecture. Et je ferai partie de celleux qui la recommandent sans arrêt.
Alors, comme me l’a dit mon amie Catherine, « on va se le dire, il était temps que tu le lises, ce roman! », je vous renvoie le message. Si vous ne l’avez pas encore lu, c’est le temps de le faire.