La petite et le vieux

Marie-Renée Lavoie, éditions XYZ, 2024 (2010), 254 pages.
Du haut de ses huit ans, Hélène vit comme une grande, s’engageant dans toutes sortes de petits emplois, essayant de garder le moral dans sa famille avec une mère stricte et un père malheureux.
À travers le quotidien d’Hélène, on suit une pléthore de personnages colorés dans un quartier populaire de Québec. Bien sûr, il y a Hélène, fillette qui veut se faire appeler Joe et qui aimerait vivre en garçon, mais il y a aussi et surtout Monsieur Roger, le voisin marabout qui passe ses journées à observer le quartier, bière à la main. Ces deux personnages, qui sont les plus présents dans l’histoire, ont, en plus de leur personnalité haute en couleurs, une langue tout aussi vivante, qui nous permet d’imaginer chacune des scènes.
« – Y’est ben de bonne heure pour boire une grosse bière de même!
– Sacrament, qu’est-ce que tu veux, j’haïs le café. Ça me donne des brûlements d’estomac.
– Prends du Pepto-Bismol.
– Ha! ha! ha! C’é quoi ton nom, p’tite vermine?
– J’ai pas de nom, gros soûlon.
– Ha! ha! ha! Une p’tite comique! Je sens que j’vas aimer ça icitte. »
(La petite et le vieux, p.25)
Bien que j’ai aimé suivre le quotidien d’Hélène, m’attacher aux personnages et à leur vivacité, j’ai trouvé qu’il y avait quelques longueurs, notamment les passages sur l’émission favorite d’Hélène que j’ai, je dois l’admettre, lus en diagonale.
Bref, la force de ce roman réside sans aucun doute dans les personnages délurés et l’univers ô combien bien décrit et réaliste. Maintenant sur ma liste : l’adaptation cinématographique!