Blue et les grands jours maudits

Nancy Guilbert, éditions Courtes et longues, 2024, 297 pages.
Blue vit dans un orphelinat. Ses deux seuls éléments de réconforts sont Zian, un jeune dont elle aime prendre soin, et son imagination débordante. Quand les deux enfants sont adoptés par une riche famille, on croit à une vie meilleure. Évidemment, cet attrait pour ces deux orphelins cache autre chose…
C’est un roman assez complexe qui nous est présenté ici, notamment à cause du vocabulaire très soutenu et des nombreuses définitions en bas de page. Personnellement, ça ne m’a pas rebutée pendant ma lecture, mais c’est sans aucun doute un élément qui peut être étourdissant!
Cela dit, le registre soutenu de même que les mots inventés et vieillis vont de pair avec l’histoire qui nous fait voguer entre différentes époques qui ont toutes vécu un drame similaire. C’est grâce à l’imagination débordante de Blue et de ses personnages qui prennent vie que l’on découvre ce que sont les Grands Jours maudits. Disons que c’est vraiment d’actualité!
« Lorsqu’un peintre ou un écrivain font surgir un personnage ou un lieu des profondeurs de leur inconscient, c’est une partie d’eux-mêmes qu’ils révèlent. En abîmant son tableau, c’est l’âme même du peintre que les soldats avaient touchée, dans sa plus profonde sensibilité. » (Blue et les grands jours maudits, p.161)
La beauté de ce livre réside dans son univers à la fois historique et de fantasy, qui nous permet de découvrir les beautés de l’Art. À travers descriptions, vocabulaire et inspirations, on découvre tout un monde éblouissant.
Bref, je suggère ce roman à toute personne passionnée par les arts, qu’ils soient visuels ou littéraires. C’est une belle ode à leur beauté qui nous est rendue dans ce roman!