Cheer

Laura Doyle Péan, éditions la Bagnole, collection fuwa fuwa, 2025, 206 pages.

Le secondaire, ce n’est pas évident. Le secondaire quand tu n’es pas comme les autres, ce l’est encore moins. Le secondaire quand tu n’es pas comme les autres et que tu fréquentes une école privée dans un programme enrichi, ce peut être encore pire. Et si on essayait de tenir le fort?

Difficile de faire un résumé de ce livre poétique qui touche à une foule de sujets. Le point central? Le secondaire. Ces cinq années de comparaison, de stress, de petits et gros bonheurs, mais aussi de petites et grandes peines. C’est aussi cette période où les batailles se multiplient, cherchant à vaincre les injustices. C’est, en gros, ce que nous présente l’auteurice dans ce livre. Iel y aborde des sujets tels que le racisme, la diversité sexuelle, la fatigue mentale… le tout sur un fond de cheerleading (le deuxième sens qu’on peut donner à plusieurs extraits en lien avec cette discipline sportive m’a d’ailleurs tellement plu!).

J’ai, dans cette oeuvre, surligné tant de passages et corné tant de coins de pages. La véracité des propos, leur diversité m’a réellement subjuguée. J’ai lu ce livre en petites bouchées et je ne le regrette pas.

« ma mère dit que je dramatise

je pense que les adultes

romantisent leur adolescence

pour passer au travers de leur misère

personne ne semble se rappeler

les nuits gaspillées à flirter avec l’angoisse

le sac lourd des attentes de nos parents

le drame du quotidien

et des épaules fanées »

(Cheer, p.118)

Certes, il s’agit d’un titre qui aborde une foule de sujets et qui pourrait donc sembler excessif. Personnellement, j’y vois plus un livre dans lequel grapiller ce qui nous parle, ce qui parle à nos ados. Bref, une lecture que je recommande sans hésitation!