Là où naissent les papillons

Sarah Degonse, éditions Gründ Québec, 2025, 235 pages.
On croirait que Suzanne est sur son X : elle habite avec son copain Gabriel, a un meilleur ami gentil comme tout et a obtenu un emploi dans un des théâtres les plus prestigieux. Elle ne s’attend toutefois pas à ressentir de nouvelles émotions en découvrant l’échange épistolaire entre deux femmes d’une autre époque et en rencontrant de nouveaux collègues.
J’aime beaucoup l’écriture de Sarah Degonse : ses personnages raffinés, son vocabulaire recherché, mais accessible. L’histoire de ce roman est également intéressante. On vit, avec Suzanne, un important chamboulement, apprenant par le fait même à découvrir cette jeune adulte qui cherche, dans un certain sens, à plaire à tout prix.
Cela dit, bien que j’ai aimé les thématiques abordées, j’ai trouvé que beaucoup d’éléments étaient mis en avant-plan, sans pour autant être creusés. L’histoire veut nommer des sujets importants, mais ne finit que par les effleurer. Je pense notamment à la relation épistolaire que découvre la protagoniste. Certes, elle fait des parallèles entre l’échange entre les deux femmes et sa vie, mais il aurait été intéressant que ce soit davantage mis de l’avant. Ce que découvre Suzanne à son travail ainsi que ce qu’elle y vit aurait aussi mérité une place plus importante.
L’histoire reste intéressante, mais j’en ressors avec l’impression que c’était trop. Qu’on a voulu tout nommer, et qu’on a finalement tout clôturé rapidement.
Bref, Sarah Degonse nous propose ici un roman pour jeunes adultes somme toute intéressant dans lequel la complexité des relations est mise de l’avant, de même que la quête identitaire caractéristique du début de la vie adulte. Une histoire remplie de quêtes qui auraient pu être approfondies, mais qui interrogent des points actuels.