Mia Bella

Lucie Bergeron, éditions la courte échelle, 2024, 249 pages.
Lyvia est sur le point de terminer son secondaire. Heureusement qu’elle est bien entourée par son amie Fatine, car elle a une relation quasi inexistante avec sa mère, elle n’a jamais rencontré son père et son copain n’est pas toujours facile à suivre. Quand son grand-père paternel se présente chez elle, son quotidien est encore plus chamboulé.
Ce roman aborde deux thématiques : la filiation patrilinéaire ainsi que les relations toxiques. C’est un mélange tout de même particulier puisque les deux ne vont pas nécessairement de pair, mais c’est réalisé de manière tout de même harmonieuse. C’est à travers ces relations que Lyvia va apprendre à se défendre et à comprendre où sont ses limites.
L’histoire du roman est plutôt intéressante. On voit voir Lyvia se sortir de sa relation avec Xavier et, en même temps, on veut la voir en nouer une nouvelle avec la famille de son père. Son grand-père paternel a d’ailleurs tout pour qu’on l’adore alors que Xavier, c’est complètement le contraire. Les comportements de ce dernier présentent très bien comment une relation peut devenir toxique et comment un.e partenaire peut user de violence psychologique pour arriver à ses fins.
Ce qui m’a moins plu dans ce roman, c’est la maturité de Lyvia qui me semblait très instable. Alors que j’avais parfois l’impression de lire les réflexions d’une jeune adulte, d’autres fois, je la sentais très enfant, comme si elle était au premier cycle du secondaire.
Somme toute, c’est un roman intéressant dans lequel la protagoniste vit une quête identitaire reliée à sa famille, mais aussi à sa relation amoureuse.