La haine qu’on donne : un film pour illustrer le racisme systémique

Pour conclure ma thématique sur l’Histoire des Noir.es avec mes élèves de 3e secondaire, nous avons visionné le film La haine qu’on donne, adaptation du roman du même nom. Chaque fois, j’ai regardé le film avec attention, réalisant combien c’est une œuvre qui peut susciter de belles réflexions.
La raison pour laquelle j’ai choisi ce film, c’est parce qu’il illustre très clairement ce qu’est le racisme systémique et surtout combien il impacte de nombreuses personnes. Starr, la protagoniste, est témoin de brutalité policière envers un de ses bons amis. Élève dans une école privée majoritairement blanche, elle mène une double vie afin de ne pas laisser paraitre qu’elle vient du ghetto. Le drame auquel elle a assisté lui montrera la véritable face de certaines personnes de son entourage.
La scène avec son oncle est, à mon avis, celle qui explique le mieux le racisme systémique. Starr, qui discute avec son oncle qui est lui-même policier, en vient à lui faire admettre que dans deux situations similaires, si la personne arrêtée est blanche, il lui demanderait de mettre ses mains en l’air avant de tirer. Si, au contraire, la personne devant lui était noire, il tirerait sur-le-champ. On voit grâce à cette scène combien le racisme systémique est présent, et ce, même si l’oncle est noir.
Ce qui est intéressant aussi, c’est que le film va plus loin qu’une simple rivalité entre les Noir.es et les Blanc.he.s. Par certains personnages, on voit combien il est possible d’être un réel allié (et surtout comme l’être) alors que d’autres le sont uniquement quand ça leur apporte quelque chose. On voit aussi qu’entre les membres d’une même communauté, à cause de la criminalité entre autres, il y a une rivalité.
J’ai beaucoup aimé les discussions que le visionnement du film a suscitées. Les élèves ont aussi semblé apprécier cette œuvre cinématographique et ont nommé plusieurs scènes qui les ont marqué.es. C’est un film que nous avons écouté pour le plaisir, sans faire d’évaluation. Cependant, prendre quelques minutes pour en discuter après vaut tout l’or du monde!