Le cri

Martine Latulippe, Éditions Québec Amérique, Collection Titan, Montréal, 2012, 117 pages.

Depuis son entrée au secondaire, Alexia rêve de faire partie de la gang de Sabrina, la reine de La Ruche. En troisième secondaire, elle réussit finalement à faire presque partie des leurs. Elle se rendra malheureusement bien vite compte que cette Reine à l’apparence bien parfaite est loin d’être gentille.

Le cri est un roman jeunesse sur l’intimidation. Sabrina et ses amis s’en prennent toujours à Maude, qu’ils surnomment avec plaisir « la chèvre » pour ses cheveux continuellement gras. Alexia connait Maude depuis le primaire, puisqu’elles sont voisines. Dès la sixième année, la protagoniste a tenté de s’éloigner de son amie parce qu’elle remarquait que son amitié avec celle-ci nuisait à sa réputation. Au secondaire, la vie de Maude est de plus en plus pénible. Elle est la cible directe des moqueries de la reine de La Ruche.

L’intimidation est un sujet qui m’intéresse beaucoup. C’est malheureusement un drame très présent dans la société, surtout chez les jeunes. Encore inconscients des conséquences auxquelles ces gestes peuvent mener, les moqueries vont parfois beaucoup trop loin. Ce qui m’a plu dans ce roman est le choix de l’angle. L’auteure ne met pas les projecteurs sur Maude, la victime, mais bien sur Alexia, une des témoins. Cherchant désespérément à se rapprocher de la popularité, Alexia se questionne beaucoup sur l’aide qu’elle pourrait apporter à Maude. Elle est bien consciente que si elle prend sa défense, sa réputation risque d’en manger un gros coup.

Le dilemme que vit Alexia pourrait être transposé dans plusieurs autres situations. Dénoncer ou garder le silence? Trop souvent, nous sommes témoins d’une quelconque situation et nous nous questionnons à savoir si nous devrions dénoncer ou pas. Même si ce roman ne m’a pas marquée, je crois qu’il peut mener à un débat intéressant.

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« Je n’arrête pas de penser à ce qui aurait été différent si Sabrina n’avait pas obligé Gabriel à aller voir Maude. Si j’avais été plus près de Maude depuis des mois, depuis les trois dernières années, en fait, pour les éviter de pousser ce sinistre cri… Les « si » se bousculent dans ma tête, sans rien changer à la situation. Il est trop tard. » (Le cri, p.115)

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