S’enfuir – Récit d’un otage

Guy Delisle, Éditions Dargaud, 2016, 428 pages.

Christophe André est kidnappé dans une mission humanitaire à Caucase pendant la nuit. Enfermé dans une pièce sombre et sans meuble, il attend de voir le déroulement des choses, sans pouvoir discuter avec ses kidnappeurs qui ne parlent pas un mot de sa langue.

Cette bande dessinée écrite et illustrée par Guy Delisle relate l’histoire telle qu’elle a été vécue par Christophe André. Il devient donc intéressant de voir tout ce par quoi l’homme est passé. Même si ses journées se résumaient majoritairement à attendre d’avoir droit à son repas et aux toilettes, l’angoisse reste présente tout au long de la lecture. On espère le voir sortir vivant de cette expérience.

Il a souvent été relevé dans les critiques que le récit était lent. Et c’est à mon avis le but. André est resté pris en otage pendant de nombreuses semaines. Dans sa « chambre », tout ce qu’il pouvait faire était espérer que ses compatriotes aient signalé sa disparition, compter les jours selon les levers et les couchers du soleil, attendre ses repas et attendre son tour pour la salle de bain. Ainsi enfermé et attaché, le temps ne doit pas passer à une vitesse folle. L’auteur réussit à nous faire ressentir cette lenteur avec brio. Toutefois, n’ayez crainte, l’histoire n’est pas longue pour autant. Tout au long on attend, avec Christophe André, de voir l’avancement des choses.

Une fois la bande dessinée ouverte, il m’a été impossible de la refermer. En plus, l’image domine sur le texte, donc les presque cinq cent pages se lisent à une vitesse folle. C’était un moment de lecture angoissant et troublant. Sans vous en dévoiler trop, j’ai été surprise par les ravisseurs d’André. J’aurais imaginé de tels hommes autrement. Si vous avez lu la bande dessinée et voulez en discuter, cela me ferait plaisir!

Pour commander la bande dessinée et encourager les librairies indépendantes du Québec, cliquez ici!

« Ça me paraît tellement irréel de savoir que la vie continue dans toute sa banalité alors que je suis enfermé ici, menotté au sol. » (S’enfuir Récit d’un otage, p.331)

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s