M.I.A – Ma réalité augmentée

Fabrice Boulanger, éditions Québec Amérique, 2022, 133 pages.

Note : 4 sur 5.

Damien a eu un grave accident qui l’a rendu paraplégique. Cependant, grâce à une expérience scientifique révolutionnaire, il n’a pas perdu ses facultés motrices. Des prothèses sous la peau et des lunettes permettent à une intelligence artificielle de faire bouger le jeune homme. Malgré tout, c’est toute une adaptation de vivre avec une IA qui a réponse à tout, mais qui n’a aucune faculté créative ou sociale.

Étonnamment, j’ai trouvé cette lecture très amusante! Les dérives de Mia, l’intelligence artificielle qui contrôle les mouvements de Damien, m’ont bien fait rire. C’est intéressant de voir comment une machine qui n’a pas toutes les facultés d’un humain peut créer des situations malaisantes. Pauvre Damien!

« La sensibilité, le côté plus humain que n’arrive pas à acquérir une machine. C’est le gros défi de Mia, non? Il fallait une approche artistique pour parvenir à développer ça. C’est un des seuls aspects que les I.A. n’arrivent pas à développer. Me mettre dans une classe de science n’aurait pas été utile. Mia a accès à toutes les ressources qu’elle veut.»

(M.I.A – Ma réalité augmentée, p.66)

Certes, le roman est très court, donc on va peu en profondeur dans les personnages ou dans les actions. Cela dit, ce peut être un bel avantage pour nos élèves qui n’aiment pas lire, d’autant plus que le sujet est d’actualité. C’est également un premier tome, donc on sait que Mia et Damien continueront d’évoluer ensemble (un part de moi espère que la relation entre Damien et son père évoluera aussi!).

Ce que je trouve intéressant dans ce roman, c’est que l’intelligence artificielle est un personnage à part entière. Mia doit apprendre à se débrouiller en société, à décoder les relations sociales, mais aussi à développer sa créativité. L’auteur est directement allé jouer avec ce qu’on reproche à la machine. Ça me faisait un peu penser au questionnement d’Alan Turing sur la conscience des machines.

Bref, je crois qu’il s’agit d’un titre ayant un beau potentiel, que ce soit pour nos élèves qui n’aiment pas lire ou pour nos séries-classes en 1re secondaire.

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