Blast

Véronique D’Anjou, éditions Leméac, collection jeunesse, 2024, 85 pages.

Note : 4.5 sur 5.

Alors qu’elle n’avait que neuf ans, son père s’est enlevé la vie. À partir de ce moment tout a chamboulé, tout a implosé. Comment survivre à cette perte incompréhensible, surtout en cette période charnière qu’est l’adolescence?

J’étais un peu biaisée avant de commencer ma lecture, puisque j’adore les livres qui mélangent la narration à la poésie (comme Trash anxieuse chez le même éditeur). Dans ce titre de Véronique D’Anjou, c’est puissant. Le début du roman commence en force avec les définitions du mot blast qui nous donnent un bon aperçu de ce qui nous attend au cours de notre lecture, soit une « onde de choc ». Comme la narratrice, on est soufflé par ce qu’elle vit, par la puissance de ses sentiments exprimés de manière violente.

« Je ne ressentais plus rien. C’est comme si, à force d’affronter à la fois le climat nordique de chez nous et mon hiver mordant interne, mon cœur s’était gelé pour de bon. »

Blast, p.40

La longueur du roman m’a semblé juste parfaite. Les ellipses nous permettent de constater combien le mal-être persiste chez la narratrice, et ce, dans un moment charnière de sa vie qui est l’adolescence. C’est une épreuve difficile qui a été vécue, et le choix des mots m’a semblé chaque fois judicieux pour exprimer combien un tel évènement affecte les gens autour.

Bref, je suis soufflée par la plume de Véronique D’Anjou et j’espère que ce premier livre n’est pas son dernier.

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