La bibliothèque des petits miracles

Freya Sampson, Saint-Jean éditeur, 2023, 352 pages.

Note : 3.5 sur 5.

Depuis que sa mère est morte, June ne vit que pour la bibliothèque de laquelle sa mère était propriétaire. En tant qu’assistante, c’est à peu près le seul moment où elle croise des gens et sort de chez elle. Elle qui, plus jeune, rêvait d’écrire, ne fait plus que passer son temps dans les livres. Cependant, quand la bibliothèque menace de fermer, June doit prendre sur elle et laisser son monde imaginaire si elle veut sauver ce qui lui rappelle sa mère.

Ce roman, ce fut la première lecture de mon club, que j’ai lancé au début de l’année 2024 avec des ami.es et collègues de travail. Je dois admettre qu’il s’agissait de notre dernier choix! Comme l’a souligné mon ami, juste en lisant la quatrième de couverture, on sent qu’on s’apprête à lire un roman style « film Hallmark qui joue à Moi et cie le jeudi après-midi ». Est-ce que ça en fait une mauvaise lecture? Non. C’est léger, jamais on ne se casse la tête et on sait exactement à quoi s’attendre.

D’ailleurs, j’ai personnellement bien apprécié cette lecture. Elle m’a divertie, tout en me rappelant combien les bibliothèques ont de l’importance dans la vie de plusieurs personnes. Dans la petite ville de Chalcot où se déroule l’histoire, la bibliothèque est un lieu rassembleur pour lequel les gens se battront bec et ongles… excepté June qui, par sa grande timidité, restera dans l’ombre un long moment. C’est drôle parce qu’autant la bibliothèque était le lieu salutaire de bien des gens, autant pour June, cela semblait presque une prison.

Son personnage m’a d’ailleurs tapé sur les nerfs. June est le genre de personne qui s’assoit sur son malheur, sur son faux confort (parce qu’elle est loin d’être heureuse, on ne se le cachera pas) pour éviter la moindre déception et le moindre changement de routine. Cela dit, elle changera soudainement pendant le roman, ce qui me semblait peu crédible. Comment une fille aussi réservée peut, du jour au lendemain, boire de l’alcool pour se détendre et se pointer dans un évènement pour tout gâcher?

Les personnages qui gravitent autour de June, particulièrement celui de Stanley, sont toutefois attachants. Leur évolution et leur importance dans le roman écartent June qui finalement, n’est qu’un personnage presque d’arrière-plan.

Bref, il s’agit d’une lecture qui vous plaira si vous cherchez quelque chose de léger et prévisible, une histoire dans laquelle tout semble arrangé avec le gars des vues, comme on dit en québécois.

« une bibliothèque, voyez-vous, c’est bien plus que des livres. C’est un lieu où un petit garçon de huit ans peut s’ouvrir aux merveilles du monde ; où une octogénaire esseulée pourra trouver un contact humain vital. Un lieu qui offrira à une lycéenne un cadre propice à l’étude, ou à une migrante de fraîche date des opportunités d’intégration dans une nouvelle communauté. Les bibliothèques sont des lieux où chacun d’entre nous, riche ou pauvre et d’où qu’il vienne, peut se sentir en sécurité. Et accéder à l’information qui sera la clé de son autonomie et de son épanouissement. »

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