Le Passeur

Lois Lowry, L’école des loisirs, 1994, Paris, 222 pages.

Jonas vit dans un monde où la guerre, la pauvreté, les couleurs et même les émotions n’existent pas. Les citoyens sont en mesure de ne rien choisir et de ne rien ressentir de concret. Une seule personne dans la ville détient tous les souvenirs et sait tout ce qui bordait leur passé : le dépositaire de la Mémoire.

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Les citoyens ne sont au courant de rien : ils ne savent pas qu’auparavant existait la neige, ils ne savent pas ce qui arrive lors de l’élargissement des personnes âgées et des jumeaux, ils ne connaissent pas ce qu’est l’amour, ils ne choisissent pas leur métier… La vie et le destin de chaque habitant est prévu par le Comité des sages. Lors de la cérémonie des douze-ans, où l’on attribue à chaque enfant sa future profession, Jonas, le protagoniste, apprendra qu’il est unique.

Le Passeur est un roman que tous doivent lire. Il plaira assurément aux plus jeunes qui seront intrigués par l’univers de Jonas, puisqu’il est complètement différent du nôtre. Il plaira aussi aux adultes qui y verront une belle morale et qui ne pourront que le dévorer, étant donné le petit nombre de pages.

Le personnage principal est attachant. Les jeunes lecteurs pourront facilement s’y identifier ou espérer l’avoir comme ami. Le vocabulaire est simple, mais recherché. Bien que le roman soit destiné à la littérature jeunesse, je ne crois pas qu’un adulte ne puisse pas l’apprécier. Comme Le Petit Prince d’Antoine de St-Exupéry, je crois que Le Passeur de Lois Lowry est un roman qu’il est bien de lire une fois dans sa jeunesse et de relire plus tard en tant qu’adulte.

C’est ce que j’ai aimé du Passeur. Son « entre-deux » qui fait qu’il ne peut que plaire à tous. Il est le juste milieu entre ce qui plait à un, mais qui plaira aussi à un autre. C’est une œuvre que je mettrais sans hésiter sur ma liste de classiques.

Pour découvrir cette œuvre et encourager les librairies indépendantes du Québec, c’est ici.

« Je suis désolé, monsieur. Je ne comprends pas exactement. Peut-être que je ne suis pas assez intelligent. Je ne comprends pas ce que vous voulez dire quand vous dites « le monde entier » ou « des générations avant lui ». Je croyais qu’il n’y avait que nous. Je croyais qu’il n’y avait que maintenant. » (Le passeur, p.101)

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