Oscar et la dame rose

Eric-Emmanuel Schmitt, Éditions Album Michel, Paris, 2002, 100 pages.

Oscar a dix ans. Du moins, il « devrait » avoir dix ans. Parce que Mamie-Rose lui propose de voir les 12 prochaines journées comme des jours comptant pour dix ans. Ainsi, plus les jours avancent, plus le jeune Oscar devient vieux. Chacune de ces journées il écrit à Dieu. Il lui partage tout : ses sentiments face à l’amour, ses rencontres avec Mamie-Rose, ses interrogations…

Ce court roman épistolaire nous ramène à la simplicité de la vie. En même temps d’avoir la tête dans les nuages, à envier la naïveté d’Oscar, je ne pouvais m’empêcher, pendant ma lecture, d’avoir les deux pieds sur terre. Pourquoi envier cette naïveté quand il serait simplement possible de la retrouver?

Le personnage d’Oscar est attachant. Bien qu’on se doute que la mort attend le jeune cancéreux au tournant, c’est une certaine légèreté qui plane sur chacun des mots. Ce n’est en aucun cas un roman sur la mort. Je l’ai plus senti comme un roman sur la foi. La foi de croire en la vie, en chaque millième de seconde afin d’en être reconnaissant.

J’ai récemment vu la pièce Ibrahim et les fleurs du Coran, jouée par Eric-Emmanuel Schmitt lui-même. Je voulais en lire plus de cet auteur depuis un moment. La pièce m’a lancée dans cette nouvelle admiration pour l’auteur. Ses mots sont puissants, sa philosophie est simple, mais tellement lumineuse! Et que dire de son talent sur scène. Schmitt est un auteur remarquable, passionné, mais surtout généreux. Après Beigbeder, c’est Schmitt qu’on retrouvera en quantité industrielle sur les tablettes de ma bibliothèque. Je vous conseille ce roman. Comme je me conseille tous les autres romans de l’auteur. Et tant qu’à y être, je l’ajoute à ma liste d’œuvres pour me réchauffer le cœur. À relire l’année prochaine, et l’autre d’après…

« Cher Dieu,

Je m’appelle Oscar, j’ai dix ans, j’ai foutu le feu au chat, au chien, à la maison (je crois même que j’ai grillé les poissons rouges) et c’est la première lettre que je t’envoie parce que jusqu’ici, à cause de mes études, j’avais pas le temps. » (Oscar et la dame rose, p.9) »

Je ne pouvais m’empêcher de choisir l’incipit comme citation, car je considère qu’elle donne déjà le ton du roman. Impossible de ne pas être touché par la naïveté d’Oscar! Pour commander le roman et encourager les librairies indépendantes du Québec, cliquez juste ici!

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