La chute de Sparte

Biz, Éditions Leméac, Montréal, 2011, 165 pages.

Steeve nous raconte sa dernière année au secondaire. Sans être parmi les plus populaires, il est reconnu par les autres élèves et assez apprécié. Steeve est un élève ordinaire au grand bagage culturel. Cette dernière année sera marquée par la mort du quart-arrière de l’équipe des Spartiates, qui secouera toute l’école.

La chute de Sparte n’est pas un roman rempli d’actions. Steeve, le narrateur, y partage ses anecdotes d’élève finissant, ainsi que sa vision du monde scolaire. On y retrouve un jeune un peu blasé par l’école et l’adolescence. Bien que j’apprécie les romans dramatiques, le récit de Steeve n’est pas bourré d’évènements tragiques. On y vit bien sûr le décès d’un des élèves de l’école ainsi qu’un peu d’intimidation, mais la peur et la tristesse ne sont pas au rendez-vous. On retrouve même la mort du quart-arrière bien loin dans le récit.

J’ai lu Naufrage avant La chute de Sparte, bien que ce dernier soit sorti quelques années auparavant. Je peux toutefois faire une connexion entre les deux romans : on se retrouve face à deux récits banals, deux récits du quotidien. Steeve n’est pas un élève surdoué, n’est pas un élève intimidé ou un élève populaire. C’est un jeune qui se fond dans la masse et qui vit les quelques aléas du quotidien d’un adolescent.

Le roman m’a plu par ses nombreuses phrases croquantes, ses figures de style et ses références culturelles. Par contre, pour ces raisons, le roman a, à mon avis, un public restreint. Il ne fait pas partie des livres de littérature jeunesse que je conseillerais à n’importe quel de mes élèves. Pour bien apprécier le roman, il faut avoir une base culturelle assez importante et savoir reconnaitre – mais surtout comprendre – les figures de style que prend plaisir à ajouter l’auteur. Il est également important d’avoir une bonne ouverture pour accepter l’opinion tranchée de l’auteur. Le roman, très riche, est une mine d’or pour ceux et celles qui sauront y déceler chaque particule.

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« Malheureusement, poursuivit Béchir, l’islam a complètement fossilisé le monde arabe dans le Moyen Âge. Dire que nous avons déjà été une civilisation d’explorateurs, d’astronomes et de mathématiciens. Nous avons inventé le zéro, et depuis, plus rien. La réalité, c’est qu’à chaque fois que la religion avance, l’esprit critique recule. » (La chute de Sparte, p.45)

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