Un ange cornu avec des ailes de tôle

Michel Tremblay, Leméac éditeur, Montréal, 1994, 241 pages.
Dans ce livre, l’auteur Michel Tremblay nous partage ses différentes expériences de lecture, depuis le tout début de sa vie de lecteur. On passe donc de l’enfance à l’âge adulte. À travers des souvenirs liés à ses lectures passées, on apprend à connaitre l’auteur lui-même.
J’ai tout simplement ADORÉ cette œuvre. Même si ce n’était pas une histoire en soi, j’avais de la difficulté à lâcher le livre. Chacun des récits est intéressant, nous donne envie de découvrir une tonne de livres. Chacun nous fait également replonger dans nos propres souvenirs de lecteur. De plus, comme ce n’est pas une histoire chronologique, qu’il faut avoir lue dans un certain temps pour ne pas perdre le fil, c’est le genre de bouquin parfait à laisser sur le coin de sa table de chevet.
Ce livre m’a donné envie de découvrir Michel Tremblay davantage. Sa façon d’écrire dans ce livre est tout simplement époustouflante. Son écriture coule bien, n’est pas exagérée. On n’a pas l’impression de lire une autobiographie avec des passages futiles. Le fil conducteur – la lecture – rend les différents récits intéressants et harmonieux.
Étant donné l’époque à laquelle Michel Tremblay a vécu son enfance, les souvenirs liés à cette partie de sa vie m’ont permis de mieux comprendre comment était la vie d’un lecteur à cette époque. On traitera notamment de la censure, des œuvres qui ont marqué l’époque, de l’image du lecteur habitué.
Je conserverai cette œuvre précieusement dans ma bibliothèque et me promet d’y revenir un de ces quatre. Pour vous la procurer et encourager les librairies indépendantes du Québec, cliquez ici!
« On dit que désirer est plus jouissant que posséder. C’est faux pour les livres. Quiconque a senti cette chaleur au creux de l’estomac, cette bouffée d’excitation au fond du cœur […] au moment où on tient enfin le livre convoité […] quiconque a vécu ce moment de bonheur incomparable comprendra ce que je veux dire. » (Un ange cornu avec des ailes de tôle, p.172-173)