La fenêtre

Carol Ellis, Éditions Héritage, Saint-Lambert, 2017, 310 pages (The Window, 1992).

Emma passe une fin de semaine de ski dans un chalet avec des amis d’une amie. Cette dernière, clouée au lit par un rhume n’a pu l’accompagner, donc Emma se retrouve entourée d’inconnus. Outre le comportement étrange d’une fille qui ne semble pas beaucoup l’apprécier, sa première journée de ski se déroule à merveille. C’est lorsqu’elle se blesse et qu’elle doit rester enfermée dans le chalet toute seule que tout semble tourner au vinaigre. De sa fenêtre de chambre, elle peut voir tout ce qui se passe dans le chalet voisin… dont une mystérieuse chicane qui mènera à une disparition.

Bien que les Frissons aient été assez populaires dans ma génération, je n’avais jamais lu de ces livres. Vu l’engouement autour de leur réédition, j’avais vraiment des attentes élevées. En plus, La fenêtre était un titre très prometteur puisque les fenêtres sont une de mes phobies, aussi étrange que cela puisse paraitre. Je déteste les fenêtres le soir alors que je ne vois pas ce qui se passe de l’autre côté.

Malheureusement, j’ai été un peu déçue. J’ai trouvé que les actions prenaient beaucoup de temps avant d’arriver. Le récit « d’horreur » n’a commencé qu’à partir de la page 150. Je comprends qu’il faille situer l’histoire et contextualiser le tout, mais j’ai trouvé cela beaucoup trop long. Malgré tout, j’ai trouvé que l’ambiance était très bien campée. On pouvait facilement sentir le décor sombre et vivre l’angoisse ressentie par la protagoniste Emma.

J’ai également été déçue par le récit en lui-même. Les actions me semblaient tirées par les cheveux. J’ai eu de la difficulté à croire à la disparition passée inaperçue et au déroulement à partir de ce moment. De plus, le dénouement est passé beaucoup trop rapidement. J’aurais préféré qu’on entre plus rapidement dans l’action et qu’on y reste plus longtemps.

Ai-je ressenti des frissons? Pas vraiment. Avais-je des attentes trop élevées? Probablement. Ce n’est toutefois pas une lecture que j’ai voulu abandonner, et ce loin de là. Je suis contente d’avoir découvert cette collection et j’ai quand même hâte de plonger dans un prochain livre de celle-ci.

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« Tiens, il y a quelque chose sur le mur. Une traînée rouge. Épaisse, foncée, plus foncée que les roses et brillante comme du vernis à ongles. Était-elle là avant? Emma éloigne les jumelles de ses yeux. Elle peut toujours discerner la t[a]che. Serait-ce possible qu’elle ne l’ait pas remarquée auparavant? » (La fenêtre, p.162)

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