Retour sur le Salon du livre de l’Estrie 2017

Du 12 au 15 octobre avait lieu le Salon du livre de l’Estrie, sous le thème Territoires insoumis. Encore une fois, ce fut une fin de semaine fort agréable. J’y suis arrivée bien préparée, avec la liste des conférences auxquelles je voulais assister. J’avais aussi un liste de romans que je pensais déjà acheter, mais je prévoyais bien entendu me laisser guider par mes envies sur le moment. N’est-ce pas un des plaisirs des Salons du livre? Rencontrer les auteurs et les laisser nous convaincre que leur roman est le bon choix?

Le Salon du livre de l’Estrie est agréable pour cette raison particulière. Comme c’est plus un salon de région, il y a moins de visiteurs, donc on ne se sent pas bousculé par un manque d’espace. On a le temps de discuter avec les auteurs, de passer de longues minutes dans les différents kiosques pour profiter de la beauté des livres.

Entretien avec Heather O’neil

 

FSCN2486[1]

©La Bibliomaniaque

Auteure du tout nouveau recueil de nouvelles La vie rêvée des grille-pain, Heather O’neil nous a présenté, dans cet entretien, son œuvre en toute humilité. J’ai beaucoup apprécié sa candeur. Une femme vraiment sympathique et naturelle. Il y a environ deux ans, j’ai lu son roman La ballade de Baby. J’avais beaucoup apprécié l’histoire, mais j’ai été très déçue de la traduction, qui était française. Le récit est campé à Montréal, donc on s’attendrait à une traduction qui reflète l’environnement, mais ce ne fut pas le cas. Plusieurs expressions m’étaient inconnues.

Dans cet entretien, Heather O’neil nous a d’abord rassurés en affirmant que son recueil, publié chez les éditions Alto, est traduit par Dominique Fortier. Nous sommes donc assurés de retrouver une traduction fidèle à l’environnement. J’ai aussi été très intriguée d’apprendre que ses nouvelles étaient écrites sous la forme de contes, afin de rappeler les côtés lumineux et sombres de l’enfance, fil conducteur des différentes histoires. L’auteure nous apprend aussi que chaque conte est une métaphore pour illustrer la condition humaine.

Résultat de cet entretien? J’ai enfin découvert l’auteure derrière La ballade de Baby et je n’ai pu m’empêcher de me procurer son recueil (et de le faire dédicacer!)

Entretien avec Mikella Nicol

FSCN2481

©La Bibliomaniaque

Auteure du roman Les filles bleues de l’été, que j’ai tout simplement adoré, et de la nouveauté Aphélie, dans cet entretien, l’auteure nous a présenté son roman plus en profondeur, en y apportant notamment les thématiques de l’amitié et de la violence. Pour l’auteure, l’amitié est un concept flou dont elle aime traiter. J’ai adoré sa façon de le décrire dans son premier roman, donc je suis très intriguée de le retrouver dans Aphélie.

Elle offre également dans sa nouvelle œuvre une narratrice en découverte de son côté féministe, un sujet de plus en plus abordé dans la littérature québécoise. En parallèle, elle offre un personnage masculin parfois sexiste qui, comme l’a dit l’auteure, ne fait que nous prouver qu’il n’est pas parfait (qui l’est au final?) Meilleur ami de la narratrice, j’ai bien l’impression qu’il saura illustrer l’amitié d’une manière particulière.

Pendant l’entretien, j’ai également appris la signification du mot « aphélie ». Honnêtement, je ne me doutais pas qu’il s’agissait d’un nom commun. Je croyais qu’il s’agissait d’un nom propre. C’est un titre qu’elle dit être bien choisi, que c’était même le seul envisageable puisqu’il représente très bien la narratrice qui est à côté de sa vie, loin de sa trajectoire.

Rencontre avec Marilyne Fortin

 

FSCN2480

©La Bibliomaniaque

 

Auteure du tout nouveau roman Le potager dans lequel on nous présente une société pendant une épidémie, l’auteure nous a ici présenté sa nouveauté. Contrairement aux histoires apocalyptiques habituelles où sont mis en scène des personnages sur la route ou des personnages héroïques, l’auteure a voulu nous offrir des personnages bien campés dans leur quotidien, des personnages dans leur maison, avec leur famille. Une vision plus réaliste d’un monde apocalyptique.

L’inspiration est venue à Marilyne Fortin alors que l’épidémie d’ébola faisait rage. Elle s’est questionnée sur ce que deviendrait son quotidien si l’épidémie était ici, au Québec. Même si on pourrait avoir l’impression que ses propos servent à critiquer la société ou le système politique, il n’en est rien. L’auteure a simplement tenté d’imaginer ce que serait la société pendant une telle épidémie.

Jouer avec la langue : Rencontre avec David Goudreault, Véronique Grenier et Olivier Sylvestre

 

Sans titre (1)

David Goudreault, Véronique Grenier et Olivier Sylvestre ©La Bibliomaniaque

 

Bien que le thème principal de cette rencontre était le fait de jouer avec la langue, en nous présentant leurs œuvres, les auteurs nous ont bien vite fait réaliser qu’un autre point commun les reliait : leurs œuvres offrent toutes des réalités plus difficiles (toxicomanie, délinquance, dépression, itinérance). Ils ont également affirmé avoir puisé dans leurs expériences et leurs rencontres pour écrire leurs livres. David Goudreault a également parlé du livre comme objet de résilience. Utiliser son expérience comme inspiration.

Chaque auteur joue avec la langue à sa façon et pour ses raisons. Ils utilisent notamment le langage plus familier, mais de manière très réfléchie. Il n’est pas question d’écrire une suite de textos et d’en faire une œuvre. Chaque mot est pensé, dans le but d’avoir un effet particulier. Pour Véronique Grenier, auteure de Chenous et Hiroshimoi, c’est une manière de se rapprocher de la réalité et d’éliminer les futilités.

Mes découvertes

Bien entendu, chaque fois que je vais au Salon, je dois faire des choix. Autant sur les œuvres que je vais me procurer que sur les conférences auxquelles je décide d’assister. Plusieurs autres ateliers m’auraient intéressée, mais pour une raison ou une autre, il m’a été impossible d’y assister. Je conclus tout de même la fin de semaine avec plusieurs découvertes en tête. Pour conclure mon article, je vous en présente deux en images. Qui sait, s’agit-il peut-être de prochains achats?

 

DSCN2460

Alex S Girard, illustrateur extrêmement talentueux et auteur de la série jeunesse L’intemporel, qui me semble très intéressante. Une belle rencontre avec l’auteur! ©La Bibliomaniaque

 

Sans titre (2)

Les éditions Berber, qui publient des bandes dessinées superbes aux thématiques différentes. L’une d’elles traitait entre autres d’une maladie affectant les femmes enceintes. À découvrir!

 

 

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s