Paul à Québec

Michel Rabagliati, éditions La Pastèque, Montréal, 2009, 187 pages.
Roland, le père de Lucie, qui est la femme de Paul, est atteint d’un cancer qui ne lui laisse plus beaucoup de temps à vivre. Installé dans une maison pour les gens en fin de vie, le vieil homme reçoit la visite de sa femme, de ses enfants et de ses petits-enfants qui sont incapables de le laisser mourir seul. À travers les différentes journées, on voit la santé de Roland se détériorer et l’amour que lui porte sa famille grandir de plus en plus.
Il s’agissait de mon premier Paul. J’en ai beaucoup entendu parler, c’est évident, mais je ne m’y étais jamais lancée. Mon intérêt était là, mais jamais assez grand pour que je me dise « Ok, c’est le moment, j’achète ». Mon envie a grandi lorsque j’ai écouté le film Paul à Québec qui passait à la télévision. J’ai beaucoup apprécié la tendresse de l’histoire, le regard extérieur de Paul qui, même s’il ne fait pas partie des lapins de Roland, a une place très importante dans la famille. J’étais très curieuse de voir le scénario en bande dessinée.
Je ne surprendrai personne en affirmant que je suis tombée sous le charme moi aussi et que j’ai adoré la bande dessinée. J’ai retrouvé la même tendresse que dans le film, mais j’ai ressenti encore plus d’émotions. Je ne sais pas si ce sont les illustrations qui ont permis de faire passer des messages plus drôles ou touchants encore, mais la bande dessinée m’a chavirée. Autant ai-je pu avoir des fous rires au début de ma lecture que j’ai eu les larmes aux yeux à la fin.
La thématique de la bande dessinée est difficile. Toutefois, l’histoire et les images illustrent très bien le chemin par lequel passent de nombreuses familles un jour ou l’autre. J’ai beaucoup apprécié le petit sourire en coin que nous laissaient les différents personnages malgré le deuil par lequel ils passaient. On dirait qu’ils tentent de nous faire accepter que tout le monde passera par là un jour et qu’il vaut mieux profiter de chaque instant plutôt que de s’apitoyer. L’auteur réussit à traiter de la mort et du cancer d’une façon plus paisible.
Si, comme moi, vous ne vous êtes pas encore laissé tenter par Paul à Québec, faites-le vite. De mon côté, je n’attendrai pas aussi longtemps avant de découvrir les autres Paul.
Vous pouvez commander la bande dessinée et encourager les librairies indépendantes du Québec en cliquant ici.