Retour sur la 40e édition du Salon du livre de l’Estrie

Photo : oeuvre de Pascale St-Pierre présentée au Salon et lors du 5 à 7 d’ouverture
Du 11 au 14 octobre se déroulait la 40e édition du Salon du livre de l’Estrie. Chaque année, j’attends ce moment avec impatience, notamment parce que je suis une lectrice avide de nouveautés, mais surtout parce que c’est un endroit où je me sens bien. Je m’en suis particulièrement rendu compte cette année alors que je profitais pleinement du moment présent. Je me sentais à ma place à travers ces rangées, à bouquiner, à assister à des conférences. Aucun stress, aucune impression d’être au mauvais endroit. Un bonheur pur et simple.
Depuis les dernières années, le Salon du livre de l’Estrie offre plus de variété. Pour cette édition 2018, de nombreuses activités « hors les murs » étaient offertes. J’ai notamment assisté à une rencontre entre l’auteur Patrick Sénécal et le réalisateur Éric Tessier, qui discutaient de l’adaptation d’un livre à l’écran. J’ai aimé être témoin de la complicité entre les deux hommes. Nous avons par la suite visionné 5150, rue des Ormes, film qui porte beaucoup à réfléchir. Comme l’a dit Sénécal lors de l’une de ses conférences au SLE, il aime manipuler son lecteur. Et je crois que Tessier l’a très bien rendu dans l’adaptation cinématographique.
Outre les activités au centre-ville de Sherbrooke, communément appelé le Centro, de nombreuses conférences étaient offertes pour la durée du salon. J’ai eu le bonheur d’entendre trois autrices discuter de la charge mentale et émotionnelle de manière très réfléchie et sincère. L’animateur, libraire chez Carcajou, a su poser des questions qui mettraient en valeur chacune des autrices et qui mèneraient vers des sujets féministes et actuels. Cette conférence m’a justement donné envie de me procurer La femme de Valence, écrit par Annie Perrault, l’une des autrices participant à cette conférence.
Juste avant, j’ai assisté à une entrevue avec Pierre-Yves Villeneuve, auteur de la série jeunesse Gamer. Même si j’étais l’une des seules adultes (sans enfant) dans l’assistance, j’ai eu beaucoup de plaisir. Pierre-Yves Villeneuve interagissait beaucoup avec son public et son énergie était contagieuse. Je ne pourrais non plus passer à côté de son veston que je trouvais tout simplement incroyable. Une tenue vestimentaire de circonstance!
À deux endroits dans le Salon étaient offertes des expériences de réalité virtuelle. L’une était concentrée sur la bande dessinée, alors que l’autre était plus poétique. J’ai essayé la seconde et ce fut très particulier. Même s’il m’est arrivé d’avoir le vertige à quelques reprises, j’ai apprécié l’immersion.
Je m’étais planifié plusieurs conférences le dimanche également, mais comme le salon tombe presque toujours la même fin de semaine que celle où je fête mon anniversaire, je finis souvent par abandonner les conférences du dimanche pour privilégier une journée tranquille à la maison. Toutefois, cette année, je suis allée faire un tour pour le plaisir et j’ai discuté avec Samuel Larochelle, un auteur fort sympathique qui m’a convaincue de découvrir un de ses romans, L’apprentie parfaite.
Ma seule déception cette année au salon a été le coin des bandes dessinées. Je le trouvais moins accueillant que les années passées où le coin était plus fermé, avec des coussins et des invitations à lire. J’apprécierais voir un peu plus d’action dans cette section, qu’on mette plus en valeur la BD et le roman graphique québécois.
Lorsque je vais dans un salon du livre, j’aime en profiter pour acheter des livres d’auteurs et d’autrices présents afin de faire dédicacer mes achats et de discuter avec l’auteur. La récole de cette année a couté cher, mais chaque rencontre en a valu la peine. Outre les livres présentés sur la photo, je me suis également procuré une trousse pour enseignants des éditions Alire, avec laquelle je compte bien faire un projet bientôt. Je vous reparlerai de tout cela éventuellement. J’ai aussi acheté Mystères à l’école, un recueil de nouvelles pour la jeunesse publié chez les éditions Druide ainsi que L’apprentie parfaite de Samuel Larochelle, publié chez le même éditeur.
Bref, une belle 40e édition pour le Salon du livre de l’Estrie qui ne cesse de tailler sa place et faire rayonner la littérature.