Je t’aime beaucoup cependant

Simon Boulerice, Leméac éditeur, Montréal, 2018, 257 pages.

Rosalie, la meilleure amie d’Annie-Claude, vit avec la disparition de sa meilleure copine depuis plusieurs années. Alors que Rosalie apprend que le corps de la petite Annie-Claude a été retrouvé, elle entreprend un nouveau deuil qui créera bien des remous dans sa vie de jeune adulte.

Ah, Simon Boulerice! Plus je lis ses romans, plus cela me confirme qu’il fait partie de mes auteurs chouchous. Encore une fois, avec cette publication, il a su me faire vivre une foule d’émotions et m’a impressionnée par son écriture tout à fait unique.

Dans cette histoire, Simon Boulerice s’attaque à un autre sujet sensible : la disparition de la petite Cédrika Provencher. J’aime cette façon qu’a l’auteur d’utiliser l’actualité pour bâtir une histoire fictive, mais très ancrée et sentie. Dans le cas présent, je serais curieuse de connaitre la réception de la meilleure amie de Cédrika Provencher. A-t-elle lu le roman de Boulerice? S’est-elle reconnue dans certains passages? Bien que l’histoire ne la mette pas elle particulièrement en scène, il doit y avoir des ressemblances entre les émotions vécues par Rosalie et celles vécues par Mégane McKenzie, la meilleure amie de Cédrika Provencher. C’est avec beaucoup de finesse que Simon Boulerice joue avec la réalité pour créer ses fictions.

Je ne pourrais affirmer hors de tout doute comment je me sentirais à la place de Rosalie/Mégane, mais j’ai trouvé cela extrêmement triste que Rosalie soit aussi enfermée dans son deuil. Sa façon de s’adresser à sa meilleure amie, l’impression d’avoir des comptes à lui rendre après tant d’années rend parfois la narratrice démoralisatrice, mais sa petite touche d’humour nous montre qu’elle réussit à s’en sortir malgré tout.

« Je marche la nuit pour toutes les fois où je ne l’ai pas fait, adolescente. Je suis une adulte depuis deux semaines. J’ai tous les droits. Même celui de me faire kidnapper, si ça me tente. Je ne suis pas à une catastrophe près. On m’a habituée. » (Je t’aime beaucoup cependant, p.90)

Bref, Boulerice a encore réussi à me charmer et à me donner envie de découvrir sa prochaine œuvre. Vous pouvez commander le roman et encourager les librairies indépendantes du Québec en cliquant ici!

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