Mercure plein la gueule

Eve Lemieux, éditions XYZ, 2022, 249 pages.

Note : 3.5 sur 5.

Depuis qu’Émile n’est plus dans sa vie, Marie Mercure n’est plus que l’ombre d’elle-même. Cette relation toxique la gruge de l’intérieur, lui faisant revivre tous les souvenirs de cet amour qui empoisonne.

Jusqu’au dernier quart de ma lecture, j’allais donner trois étoiles. À quelques reprises, j’ai eu envie d’abandonner, trouvant l’histoire plutôt redondante. On y suit Marie Mercure dans sa dégringolade à la suite du départ d’Émile. Rapidement, on constate toute sa détresse, parallèlement avec les souvenirs de cette relation qui ne nous laisse pas indifférent.es.

On voit bien qu’Émile a de nombreux tars, mais il est impossible de ne pas constater que Marie Mercure n’est pas plus un maillon positif dans cet amour pathogène. J’ai trouvé cela assez déroutant de suivre ces deux personnages, mais aussi les autres, qui ne savent pas aimer sans faire de mal.

« Mais depuis que je te connais, je ne prends que des mauvaises décisions. »

Mercure plein la gueule, p.152.

Ce n’est que vers le dernier quart du roman que j’ai remis les choses en perspective, que j’ai vu Marie Mercure sous un angle différent, que j’ai vu sa douleur avant ses gestes. On comprend alors que ce que nous présente Eve Lemieux, c’est un roman d’amour douloureux, mais peut-être aussi un roman d’amour de soi.

En somme, je ne peux pas admettre avoir été particulièrement happée par cette lecture. Cependant, je pense qu’elle peut plaire à celleux qui ont envie d’une lecture à la langue crue et à l’amour immonde.

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