Folie passagère

Vanessa Beaulieu, 2016, 154 pages.
L’auteure nous partage ici un récit touchant et senti. Sans nous embarquer dans une tonne d’évènements dramatiques, elle nous entraine dans sa chute vers la dépression. Elle nous fait comprendre que ce n’est pas une maladie qui touche seulement les gens au vécu traumatisant. La dépression touche tout le monde, à n’importe quel moment.
J’ai apprécié la transparence de l’auteure. On sait exactement comment elle se sent, à quel moment. Le vocabulaire n’est pas filtré. Des sacres, vous en aurez. Parce que se défouler dans les mots est une échappatoire. Le roman de Vanessa Beaulieu est le résultat d’un devoir donné par sa psychologue. Un texte qu’elle a décidé de nous partager pour qu’on comprenne mieux la dépression.
Il ne faut pas s’attendre ici à un roman plein de rebondissements. C’est un récit psychologique, une série d’évènements, mais surtout d’émotions. On vit la descente de Vanessa avec elle. À travers ses mots, on comprend qu’elle ne va pas bien. Je voudrais surtout lui lever mon chapeau. Elle a su chercher de l’aide. Elle a accepté de prendre ces pilules de folle. Elle nous a montré qu’il est possible de s’en sortir, de retrouver cette lumière au bout du tunnel.
Pour aider quelqu’un qui ne va pas bien, pour s’aider soi-même à comprendre un membre de notre entourage qui va mal, ce récit est idéal. Il met des vrais mots sur des vrais sentiments. En commandant ce roman, notamment vous démystifiez la maladie mentale, mais vous encouragez aussi une auteure indépendante. Vous pouvez le faire en cliquant juste ici.
« Parce que j’avais peur de tout et de rien en même temps. J’imagine que de comprendre tout ça, c’est un premier pas vers une libération. » (Folie passagère, p.11)