La guillotine

Véronique Drouin, Éditions Québec Amérique, Collection Magellan, Montréal, 2016, 253 pages.

Jon, Lydia, Marilou et Will étudient en communications et travaillent pour le journal étudiant universitaire. En ce mois d’octobre, ils cherchent LA chronique qui attirera les lecteurs. L’un d’entre eux propose alors de faire un court séjour à La guillotine, une maison à la réputation sordide. Les quatre étudiants préparent donc leur sac de couchage et le nécessaire pour habiter cette maison quelques jours, croyant que les drames qu’abrite la maison ne sont que de pures coïncidences. Ils se rendront pourtant bien vite compte que l’aura de cette demeure est loin d’être positive…

J’ai embarqué dans ce roman un peu à reculons. Pas parce que le résumé ne m’attirait pas (au contraire!), mais plutôt parce que l’horreur et moi, ça fait deux. Pendant la lecture de ce roman, mon côté anxieux a été servi. Les 100 dernières pages m’ont donné des palpitations. Véronique Drouin a su me garder en haleine, provoquer chez moi un certain stress qui m’a gardée éveillée pour terminer le roman.

J’ai toutefois trouvé que le début du roman contenait peu d’actions. Je cherchais ce qui ferait peur, un peu comme les jeunes qui attendaient de voir les superstitions leur tomber sur la tête. Malgré tout, les quelques courtes scènes angoissantes ont gardé une part d’anxiété réveillée. Je m’attendais à tout.

J’ai apprécié le côté réel de l’histoire. On n’était pas bombardés de fantômes et de zombies qui sortent de terre. Les personnages vivaient des angoisses réelles, même si on les sentait parfois possédés. Cet aspect du roman permet à mon avis de rejoindre un plus grand public.

Tout en mettant un point final à cette critique dans l’espoir d’oublier que j’ai lu ce roman, qui me rend encore anxieuse, je vous conseille de vous y attarder. Classé dans une collection jeunesse, il pourrait aussi plaire à un lectorat adulte. Pourquoi ne pas partager une lecture parent-ado ou prof-élève?

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« Marilou fixa le mur opposé. Les bourrasques s’intensifièrent. Des craquements se propagèrent dans la structure de la maison. Elle pensait sans arrêt aux histoires qu’elle avait entendues à propos de cette vieille demeure depuis son arrivée. Pourtant, il ne s’agissait de rien de plus que de simples anecdotes. Rien. De. Plus. Elle devait se raisonner. » (La guillotine, p.108-109)

ATTENTION! AVIS AVEC « SPOILERS »

Ne pas lire ce paragraphe si vous ne voulez pas avoir d’informations sur le roman.

La réputation de La Guillotine est précédée par une série d’évènements de violence conjugale. Ce peut sembler être un détail anodin, j’ai apprécié le fait que la personne violente ne soit pas toujours un homme. On voit beaucoup de cas de violence conjugale où la femme est la victime, alors que ce n’est pourtant pas toujours le cas. Je salue cette initiative qu’a prise l’auteure d’introduire le roman par une victime de sexe masculin. Finalement, j’ai également été intéressée par le fait que les étudiants, lorsqu’ils étaient à La Guillotine, étaient possédés par leurs vieux démons. Ce sont ces derniers qui les ont poussés à poser certains gestes qui auront mené au dénouement de l’histoire. Je me questionne toutefois sur le lien avec les autres crimes qui ont été commis dans la maison. Est-ce que les anciens habitants étaient également hantés par un vieux démon qui les retrouvait lorsqu’ils emménageaient La Guillotine ou c’est une pure coïncidence? Si vous avez un avis à ce sujet, je suis curieuse de vous entendre!

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