Souffler dans la cassette

Jonathan Bécotte, Éditions Leméac, Montréal, 2017, 132 pages.
C’est le retour en enfance, celui où les amitiés et les jeux prennent le dessus sur tout le reste. C’est la nostalgie des compétitions de jeux vidéo en cassette, des châteaux dans le carré de sable, des premiers jours d’école et des blessures plus ou moins graves.
Ce petit roman sous forme de poèmes se lit en un clin d’œil. C’est le genre de lecture qu’on ne voudra pas garder trop loin et qu’on se permettra de relire quand on a besoin de se figer un sourire un coin des lèvres. Je n’ai pu m’empêcher d’avoir ce petit sourire tout au long de ma lecture. Un vrai moment de bonheur, mais d’un bonheur difficile à décrire. C’était un plaisir doux, qui donnait l’impression de flotter sur un petit nuage.
Impossible de décrire ce livre sans passer par la nostalgie ressentie. Les différentes parties nous permettent de faire un retour à l’enfance, ce moment de la vie auquel on voudrait souvent revenir pour oublier les problèmes de la vie d’adulte et retrouver cette naïveté de jeunesse.
Je ne possède pas beaucoup de connaissances en ce qui concerne la poésie. Malgré tout, c’est une œuvre très compréhensible. Je n’ai pas l’impression d’être passée par-dessus un détail important. Je ressors de cette lecture avec l’impression d’avoir pu en profiter sans me casser la tête. Exactement ce que doit faire vivre la poésie. C’est un excellent choix si, comme moi, vous n’êtes pas des lecteurs expérimentés lorsque vient le temps de parler en figure de style. C’est aussi un très beau livre pour les enseignants qui désirent aborder la poésie de manière simple et accessible. Souffler dans la cassette vous permettra même de montrer à vos élèves des éléments culturels qu’ils n’ont pas nécessairement connus (comme les fameuses cassettes!)
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« La production écrite de fin d’année faisait/peur./Elle déterminait si l’année suivante/La liste de présence allait ou n’allait pas/Séparer nos deux noms. » (Souffler dans la cassette, p.17)