Peter Pan

Simon Rousseau, Éditions Ada, Varennes, 2017, 230 pages.
Wendy et ses deux frères, Jean-Philippe et Michaël, ont disparu. Leur mère adoptive, Nina, demande l’aide de Jacques, un ancien sergent pour les retrouver. Ce dernier a pris sa retraite après avoir perdu sa main dans une enquête sur celui qu’on surnomme le Crocodile. Jacques, maintenant surnommé Hook, tentera donc d’élucider cette disparition.
J’ai lu le roman de Peter Pan écrit par James Matthew Barrie il y a environ un an. J’avais donc encore en tête les personnages originaux et le conte bien connu. Quel plaisir ai-je eu de reconnaitre les personnages et les lieux dans le roman de Simon Rousseau! J’avais une seule attente avant ma lecture et c’était celle-ci. Dans une adaptation, j’aime être capable de retrouver certaines ressemblances. Tout est nommé très clairement, ce qui nous permet de rapidement comprendre les liens avec Peter Pan. On y retrouve également la thématique de l’enfance qui, je trouve, est traitée de manière fort intéressante dans cette version sanguinaire.
« Lorsqu’il planta son fume-cigare dans son bec et y alluma un petit Monte Cristo, il remit en question son aversion pour les enfants. […] La jeunesse en soi, dans son ensemble. Sa naïveté, son insouciance, son ingratitude, sa stupidité, sa cruauté, son matérialisme, sa joie éphémère… et ses représentants, des semi-hommes et des semi-femmes inutiles, toujours « en développement », jamais prêts à temps. » (Peter Pan, p.40)
Il s’agit d’un roman assez sanglant. Je n’ai pas vraiment le cœur fragile, donc j’ai adoré les descriptions plus macabres et violentes. L’auteur nous donne plusieurs détails et fait mourir ses personnages de façon très cruelle. Cœurs sensibles s’abstenir!
En ce qui concerne l’enquête, on la suit très facilement. Même si en lisant la quatrième de couverture on a l’impression que le roman ira dans n’importe quel sens, on se rend bien vite compte que tout est lié. Le roman ne comprend aucun détail futile. En plus d’être rapidement plongé dans l’action, on n’en ressort jamais. C’est loin d’être une lecture ennuyante!
Le roman m’a rappelé Aliss de Patrick Sénécal. Lorsque j’avais lu celui-ci, j’avais adoré pouvoir reconnaitre les personnages de mon roman préféré. Ce fut le cas avec l’adaptation de Simon Rousseau. Une version plus trash d’un livre que j’ai beaucoup apprécié.
Si vous aimez ce qui est cru et sanguinolent, ce livre devrait vous plaire! Vous pouvez le commander et encourager les librairies indépendantes du Québec en cliquant ici!