Retour sur ma première année en tant qu’enseignante

Cette année, j’ai eu la chance de vivre une année scolaire complète. Ce fut également ma première année en enseignement. Ayant terminé mon baccalauréat en avril 2017, je ne m’attendais pas à faire ma place aussi rapidement. Bien entendu, cette année a eu son lot de difficultés, mais je n’en retire que du positif. J’ai eu envie de faire une rétrospective et de la partager avec vous.

Ce qui a été plus difficile

Je ne suis pas une personne qui prend beaucoup de place. M’affirmer ne fait pas partie de mes forces. Que ce soit devant ma classe ou auprès de mes collègues, il m’arrive de me fermer comme une huitre. La gestion de classe a donc été plus difficile. C’est, selon ce que j’ai entendu, une faiblesse de beaucoup de nouveaux enseignants, donc je ne m’inquiète pas avec cela. Du début à la fin de l’année, j’ai vu de belles améliorations. Je ne doute pas que je continuerai dans cette voie. Après tout, ce ne sont pas que les élèves qui sont là pour apprendre!

La plus grosse source de stress a je crois été l’impression d’être sans cesse sur la corde raide. Étant donné la précarité, je me sentais toujours évaluée. Que ce soit par la direction, mes collègues ou les parents, à la moindre erreur que je faisais, j’attendais le jugement. C’est une angoisse qui était davantage imaginaire que réelle, mais sa présence fut tout de même désagréable.

Ce dont je suis fière

J’ai osé. Osé essayer des projets qui me tentaient, osé demander de l’aide quand ça n’allait pas. Cette audace m’a permis de m’améliorer. J’ai reçu plusieurs trucs de la part de mes collègues enseignants-es et des autres membres du personnel. J’ai autant appris cette année que pendant mes quatre années d’université.

Ce que j’ai préféré

Outre la relation avec les élèves et la constatation de leurs améliorations, j’ai adoré créer documents par-dessus documents. Que ce soit des documents de théorie, des recueils de textes, des examens ou des projets, quand je m’embarquais dans cette création, je ne voyais plus le temps passer. Je tentais toujours de trouver le sujet qui plairait aux élèves, tout en les sortant de leur zone de confort. J’ai voulu leur faire découvrir des œuvres que j’aimais afin qu’ils élargissent leur bagage culturel. Nous avons notamment travaillé avec Frankenstein, Alice au pays des merveilles, Robinson Crusoé et La Bolduc. Une des raisons pour lesquelles j’adore ma matière, c’est celle-ci : on peut toujours travailler à partir de la culture.

Pour les prochaines années…

Je veux continuer d’oser. Sortir des sentiers battus, trouver des façons de renouveler la profession, participer à des formations pour en apprendre encore plus. Même si la situation d’un enseignant précaire n’est pas toujours facile avec le changement de niveau et d’école, je veux voir cela comme une manière de confronter mes idées avec des gens différents, mais aussi d’en retirer le plus de bénéfices possible.

Je veux rester concentrée sur le positif. Cette année m’a prouvé que j’aime ma profession. Elle a son lot de difficultés, comme tous les métiers, mais elle a surtout son lot de bons moments. C’est sur ceux-ci que j’ai envie de continuer de me concentrer. J’ai passé une année merveilleuse, j’ai côtoyé des enseignants-es passionnés-es et j’ai été bien entourée. Peut-être que l’année prochaine sera plus difficile (ou plus facile), sait-on jamais! Si c’est le cas, je reviendrai lire cette rétrospective pour garder en tête le plus important : j’aime enseigner!

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