Les apprentis fantômes

Anne Thériault, éditions Bayard Canada, collection Crypto, Montréal, 2018, 250 pages.
Trois apprentis fantômes pour lesquels la tâche est de réconforter les vivants sont en visite à Montréal. Ils y croisent la route d’un jeune Amérindien qui cherche à comprendre un mystère entourant son père. Les fantômes se retrouveront donc en plein milieu d’une enquête dans laquelle le jeune Michael est parfois mis en danger.
Malheureusement, le roman m’a un peu déçue, d’une part parce que les personnages ne m’ont pas accrochée du tout. J’ai trouvé les fantômes vides, sans caractéristique intéressante qui aurait fait qu’on s’attache à eux. C’est pareil pour Michael que je trouvais naïf, mais sans le côté charmant. D’autre part, les dialogues ne m’interpellaient pas. J’aime bien retrouver des tics de langage, des façons de s’exprimer qui distinguent les dialogues de la narration, mais ce n’était pas le cas dans ce roman.
Toutefois, j’ai bien aimé l’enquête dans laquelle se sont empêtrés nos trois apprentis. Les retours dans le passé étaient pertinents et nous permettaient de mieux comprendre le pourquoi. C’est une intrigue jeunesse simple à comprendre. Grosse déception pour le dénouement par contre, que j’ai trouvé un peu tiré par les cheveux…
Bien que ma critique soit un peu pointilleuse, je crois que les yeux d’un enfant sauraient apprécier cette histoire. C’est mon côté grande lectrice adulte ici qui a teinté mon avis. Ce n’est pas un mauvais roman, mais il ne m’a personnellement pas éblouie. Si la curiosité vous emporte, vous pouvez commander le roman et encourager les librairies indépendantes du Québec en cliquant ici.
« Je ne vois pas pourquoi Madame tient tant à ce que nous restions parmi les vivants pour apprendre des adultes, dit Pedro en faisant une petite moue dépitée. Ils ont peut-être plus de vécu, mais ils me semblent beaucoup moins intelligents que nous… » (Les apprentis fantômes, p.138)