Le français sur un air de fête : congrès 2018 de l’AQPF

Le jeudi 1er novembre et le vendredi 2 novembre, j’ai assisté au congrès de l’Association québécoise des professeurs de français (AQPF), qui fête son 50e anniversaire cette année. J’avais déjà assisté à un congrès de cette association en tant que bénévole lorsque j’étais étudiante et j’avais adoré! Y assister en tant qu’enseignante fut encore plus enrichissant parce que les conférences m’ont donné une foule d’idées pour des projets à essayer avec mes groupes cette année ou des approches à modifier dans ma pratique actuelle.

L’importance de la formation continue

Je suis une personne qui a toujours aimé apprendre. J’aime particulièrement le faire à travers la littérature, mais j’adore aussi assister à des conférences ou des ateliers. Cela me permet de voir ce qui se fait ailleurs et de bonifier mon enseignement. Il est parfois dommage que la formation continue ne soit pas accessible à tous et à toutes, mais lorsqu’elle l’est, personnellement, j’adore sauter sur l’occasion, ce que j’ai fait cette année.

Mon retour

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Je suis revenue chez moi la tête qui bouillonnait d’idées, bien motivée à poursuivre dans ma profession que j’adore. J’ai assisté à huit conférences, la plupart centrée autour de la lecture (surprenant, hein?). Pour moi, cette compétence, mais surtout activité, est à la base de tout apprentissage. À partir d’une œuvre, on peut travailler une foule de compétences différentes. J’ai donc eu un intérêt tout naturel vers ces conférences qui portaient sur ce que je tente de valoriser dans mon enseignement.

J’ai été heureuse de constater l’engouement qu’avaient les autres enseignants-es pour une évaluation et un apprentissage différents de la lecture. Comme je vous l’ai déjà écrit dans mon billet sur le journal de lecture, je trouve qu’on associe trop la lecture à l’évaluation. Cette activité qui devrait permettre aux élèves de mieux se connaitre et de mieux envisager le monde qui les entoure devient une source de stress permanente, ce que je déplore. Je tente donc, de mon côté, de rendre la lecture plus agréable, moins angoissante et je cherche toujours des moyens d’y arriver. Plusieurs conférences portaient sur ce sujet, donc je reviens du congrès très comblée.

Ce que je retiens surtout, c’est que l’évaluation de la lecture ne devrait pas passer que par l’écriture. J’ai assisté à une conférence donnée par Martin Lépine, Christiane Blaser et Isabelle Nizet, professeurs à l’Université de Sherbrooke, qui m’a fait prendre conscience que le fait d’évaluer la lecture uniquement par l’écriture donne l’illusion aux élèves plus faibles en écriture que s’ils sont mauvais dans cette compétence, ils le sont nécessairement en lecture aussi. Je me donne donc le défi suivant : varier mes façons d’évaluer la lecture afin de rendre cette activité agréable, mais aussi afin de montrer aux élèves qu’ils sont CAPABLES. Trop souvent, ils ont l’impression qu’ils ne sont pas bons en lecture parce qu’ils ne savent pas trouver LA réponse à la question d’examen qu’on leur posera APRÈS. Comme si dans le quotidien quelqu’un nous attendait au détour pour nous faire passer un examen de compréhension…

Des idées concrètes

Parfois, avec les congrès, ateliers ou conférences, ce que je trouve plus difficile est qu’on nous donne des résultats de recherche, sans toutefois nous donner de moyens concrets. Je comprends tout à fait que c’est un peu à nous de créer, d’adapter le contenu à nos élèves, mais considérant toute la lourdeur de la tâche d’un enseignant, lorsqu’on assiste à des conférences, il est intéressant de revenir avec quelque chose en mains, et pas juste en tête.

Au congrès de l’AQPF, la plupart des conférences auxquelles j’ai assistées étaient données par des enseignantes qui avaient des projets clairs à partager avec nous, ainsi que les impressions de leurs élèves. Je ne reviens pas du congrès avec du théorique uniquement. Je sais que je n’aurai pas besoin de retourner voir mes notes pendant une semaine pour créer un projet qui pourrait être intéressant dans ma classe. J’ai des outils clairs, des bases pour construire la maison qui me convient. C’est dans ces moments que je me dis que le partage, dans notre domaine, c’est vraiment important. Surtout si on veut voir notre enseignement évoluer.

Deux petits achats

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En plus d’avoir des idées plein la tête, je reviens avec deux livres dans ma valise. Celui de gauche est un recueil de poésie écrit par un des conférenciers. Bien que la conférence ne m’ait pas accrochée plus que ça, je cherchais un recueil à ajouter à ma pile puisque je travaille présentement la poésie avec mes élèves de deuxième secondaire. Le livre de droite est davantage un ouvrage didactique écrit par deux enseignantes anglophones qui ont pour but de « créer des lecteurs pour la vie ». Elles proposent donc des moyens d’y arriver et de rendre la lecture plus agréable. Je promets de vous écrire un billet à son sujet lorsque je l’aurai terminé.

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