Le bizarre incident du chien pendant la nuit

Mark Haddon, éditions Pocket Jeunesse, 2004 (2003), 296 pages.
Christopher, 15 ans, découvre le cadavre du chien de la voisine. Grand amateur de Sherlock Holmes, il décide de se lancer dans une enquête qui lui permettra de découvrir le meurtrier de Wellington. Toutefois, cette enquête le mènera plus loin encore, à savoir à déterrer les secrets de sa propre vie.
J’ai vraiment apprécié cette lecture. Le personnage de Christopher est attachant, mais surtout décrit de manière à ce qu’on puisse être dans sa tête. Pour apprécier pleinement ce roman, il faut garder cet aspect en mémoire puisque certains chapitres nous éloignent un peu de l’histoire afin de nous transporter dans les moindres réflexions de Christopher. À mon avis, c’est là que se situe la force du livre. Considérant la singularité du personnage, qui est atteint du trouble du spectre autistique, il est particulièrement pertinent d’avoir accès à ses questionnements. Ils nous permettent de voir la vie sous un tout autre angle.
« Je trouve que les nombres premiers sont comme la vie. Ils sont tout à fait logiques, mais il est impossible d’en trouver les règles, même si on consacre tout son temps à y réfléchir » (Le bizarre incident du chien pendant la nuit, p.29).
La pièce de théâtre
Après être tombée sous le charme de Christopher dans le roman, j’étais très impatiente de voir comment il allait être mis en scène par Hugo Bélanger, au Théâtre Gilles-Vigneault. J’avais de grosses attentes qui auraient pu être difficiles à combler, mais ô que je n’ai pas été déçue!

Sébastien René (Christopher Boone) Crédit photo : DUCEPPE
Le jeu du comédien principal, Sébastien René, a su rendre justice au personnage de Christopher. De plus, la façon dont les autres comédiens ont été utilisés a permis de comprendre tout ce qui se passe dans la tête du jeune adolescent. À cela s’ajoutent les jeux de lumière et le décor qui nous permettent, encore une fois, d’entrer dans la tête du jeune autiste. Tout a été bien mis en place pour faire briller le personnage complexe, mais attachant de Christopher.
Avant d’être réalisée au Québec, la pièce a été présentée à Londres et à Brodway. Mon seul bémol par rapport à l’adaptation québécoise est l’incompatibilité de la langue et du contexte culturel de l’histoire. Celle-ci se déroulant entre autres à Londres, j’ai trouvé que le parler des comédiens était trop québécois. Des expressions telles que « what the fuck, oh my god, saint criss » juraient avec l’espace dans lequel prenait place le récit. Ce qui aurait pu être intéressant toutefois aurait été d’adapter le contexte culturel à celui dans lequel est présenté la pièce, soit le Québec.
Bref, autant la pièce que le roman valent la peine d’être connus. Si vous désirez assister à l’adaptation théâtrale, sachez qu’il reste des représentations ce jeudi, ce vendredi et ce samedi, au Théâtre Gilles-Vigneault, à Saint-Jérôme. Vous pouvez réserver vos billets juste ici! Pour ce qui est du roman (un bijou à exploiter en classe, d’ailleurs), vous pouvez le commander et encourager les librairies indépendantes du Québec en cliquant juste ici!
Je ne savais pas qu’il avait été adapté en pièce… Je l’ai lu en anglais pour les cours et j’ai beaucoup aimé, c’est un bon moyen de découvrir l’autisme vu de l’intérieur !
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Vraiment! Et la pièce est très bien réussie!
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C’est bon à savoir alors !
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