L’éclat de ma transparence

Simon Boulerice, éditions du Parc en face, 2019, 555 pages.

Le quotidien banal de Cybèle, adolescente-à-la-peau-plus-transparente-que-les-autres prend une toute nouvelle tournure lorsqu’une téléréalité débarque à son école. La jeune fille est alors reléguée au fond de la classe, aux côtés de Marie-Jeanne, qui est plus rondelette que la moyenne, et du mystérieux Maxime, qui fuit les caméras. Malgré cet éloignement du centre d’attention, la jeune adolescente parviendra à attirer les regards sur elle.

Mon avis à propos de ce roman est plutôt mitigé. Autant ai-je apprécié la prémisse de l’histoire, soit le fait qu’on relègue les personnes moins avantageuses physiquement dans les dernières rangées, autant ai-je trouvé que le roman s’éternisait. Divisé en trois parties, il nous présente trois éditions de la téléréalité dans laquelle Cybèle prendra peu à peu place. Puis, bien que cette émission jeunesse tente de diversifier son contenu, l’idée reste toujours la même et fait, à mon avis, trainer l’histoire en longueur.

Toutefois, l’omniprésence de l’évolution des personnages, particulièrement celui de Cybèle, nous permet d’avancer plutôt rapidement dans notre lecture. On constate à quel point cette jeune adolescente de 15 ans est influencée par ses pairs, par les gens qu’elle juge inspirants, à un point tel qu’elle devient aveugle face à leurs défauts.

Malgré mon avis mitigé sur l’histoire, celui-ci n’a pas changé en ce qui a trait à la plume de Simon Boulerice. Il a réussi, encore une fois, à nous offrir des personnages caricaturaux, même parfois absurdes, mais réalistes, à peindre des scènes qu’il est facile d’imaginer. Même si je n’ai pas été impressionnée par l’histoire, j’ai eu beaucoup de plaisir à retrouver la plume colorée de cet auteur électrisant.

« Jingle insignifiant reconnaissable parmi mille. Celui de M’as-tu vu? (quoi d’autre?). Exit le moment de tendresse mère-fille. Patricia et Marie-Jeanne se mettent à crier. Elles sont au bord de l’apoplexie […] Je chasse [l’image de notre défaite] de ma tête et replonge ma main dans la montagne de chips sur les genoux de mon amie. J’ai bien le droit, moi. Je n’ai pas de date demain! (L’éclat de ma transparence, p.152)

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