Enterrer la lune

Andrée Poulin, illustré par Sonali Zohra, éditions de la Courte échelle, 2019, 119 pages.
Dans ce récit rédigé en vers, la narratrice, Latika, vit en Inde, dans un village où il n’y a pas de toilettes. Une réalité qui rend cette petite habitude anodine dangereuse. Alors qu’aucun villageois n’ose parler de ce problème aux grands dirigeants, Latika le prend sur ses épaules.
J’hésitais à partager cette lecture avec vous par vidéo sur Facebook étant donné la beauté des images qui parcellent le livre. Comme il s’agit, pour moi, plus d’un livre poétique que d’une œuvre illustrée, j’ai décidé d’écrire un article. Les illustrations (de Sonali Zohra, qui vient elle-même d’Inde), aussi magnifiques soient-elles, ajoutent à mon avis un petit plus à la poésie de l’œuvre.
Poésie? Pour la jeunesse?
Zéro enfantine et très accessible, l’histoire narrée dans ce livre convient à un large public. Elle permet aussi de montrer aux élèves que la poésie n’est pas qu’une question de rime et d’amour. Oui, certaines strophes contiennent des rimes, mais la poésie se retrouve encore plus dans les images qu’évoquent les mots et les figures de style. On peut même utiliser la poésie pour en faire une histoire et pour dénoncer une problématique bien réelle!
D’ailleurs, l’absence de toilettes peut sembler être une problématique peu importante, voire tirée par les cheveux. C’est une impasse à laquelle je n’avais jamais pensé. Et pourtant! Cette histoire m’a fait réaliser à quel point il s’agit d’un obstacle important. C’est tellement normal, habituel pour nous d’utiliser les salles de bain qu’on ne peut imaginer que la vie sans elles existe. De très belles discussions peuvent assurément suivre cette lecture!
« En classe, Latika aime/découvrir/apprendre/comprendre.
En classe, Latika/a parfois l’impression/de toucher/la joie. » (Enterrer la lune, p.26)
oh oui cela semble etre tout un conte..magnifique
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