Le rayonnement de Hawking

Camille Bouchard, éditions Québec Amérique, collection Titan, 2019, 146 pages.
Léandre et ses amis, Aglaé, Nathaniel et Timéo, ont décidé de faire l’ascension du mont de la « Vieille femme ». En haut de celle-ci, ils retrouvent un étrange message que seul Timéo est capable de décrypter après avoir eu un accident. Cette énigme les ramène à une histoire de suicide qui s’est passée sept ans plus tôt.
J’ai trouvé que le roman avait de très bonnes idées de départ : l’énigme mathématique, le changement soudain dans le comportement de Timéo après son accident, le lien entre la bouteille retrouvée au sommet du mont et le suicide de l’ancien élève de leur école… L’histoire semble nous entrainer dans de nombreux mystères. Mais, non! Ceux-ci sont résolus très rapidement. En tant que lectrice, je n’ai pas eu le temps de me questionner ou d’émettre des hypothèses. J’ai été déçue qu’on ne laisse pas planer le mystère.
J’ai aussi eu de la difficulté à comprendre comment Timéo a pu résoudre l’énigme mathématique. Même avec les explications, je ne parvenais pas à saisir la démarche par laquelle il était passé. Je ne sais pas si c’est parce que je n’ai pas les côtés mathématique et scientifique suffisamment développés, mais tout cela m’a semblé complexe. Pourtant, j’aurais vraiment aimé comprendre, entrer dans les nouvelles connaissances ultra développées du personnage. D’autant plus que ce qui lui est arrivé est très intéressant!
Derrière tout ce mystère et cette enquête se cache une histoire de suicide très troublante, reposant sur un fait divers authentique. Le roman aborde donc les thématiques de l’intimidation et du suicide sans nécessairement en faire le sujet principal, ce qui ne rend pas l’histoire trop lourde.
« On ne doit pas donner l’impression de prendre notre revanche sur la honte, le stress, la peine et les regrets que nous avons éprouvés après le suicide de Lucas Dupire. » (Le rayonnement de Hawking, p.114).
Bref, il s’agit pour moi d’un roman qui part bien, mais ne se développe pas assez.