La jalousie est un vilain défaut

Hugo Léger, éditions XYZ, 2020, 262 pages.

Philippe Vallières se voit confier la biographie d’une jeune étoile montante québécoise perçant à Hollywood. Il questionne donc son entourage, dont sa sœur, pour en savoir plus sur Laurence Stewart, née Laurence Charier. Il se rend toutefois bien vite compte que malgré l’amour que les deux sœurs semblent se porter, une importante rivalité fait du fil qui les retient un de barbelé.

Dès les premières pages, je n’ai pu m’empêcher de prendre une pause de ma lecture pour sortir surligneur et crayon. J’ai été happée déjà au premier paragraphe par la description que Philippe fait dans la biographie de Laurence.

« Le beau temps qui s’étire depuis des semaines sur les Laurentides rend le métier de Miss Météo encore plus inutile. Chaque jour rivalise de gloire avec le précédent. Les cigales vont perdre la voix si ça continue. » (La jalousie est un vilain défaut, p.9)

D’ailleurs, on comprend dès le début du roman, en se plongeant dans l’enfance de Laurence et Chloé, que les deux sœurs entretiennent une relation assez particulière et que l’ainée, Chloé, prend drôlement soin de sa petite sœur. J’ai beaucoup aimé que le premier chapitre donne déjà le ton au reste du roman.

Tout au long du livre, on alterne entre la biographie de Laurence et le travail – et la vie – de Philippe. On voit les dessous de son métier, mais aussi l’ennui total de sa vie. La jalousie est un vilain défaut que possède Chloé, mais aussi Philippe. J’ai pris un malin plaisir à déceler des ressemblances entre ces deux personnages mornes.

Du côté de la biographie de Laurence (et de ses dessous, en fait), ce qui m’a grandement plu est l’aspect du culte de la vedette. On voit le tiraillement entre ce qui est bon à dire dans une bio, ce qui est vendeur et ce qu’on préfère taire ou romancer.

Bref, il s’agit pour moi d’une lecture qui se fait le cerveau en pleine ébullition, mais aussi prêt à décrocher et à se perdre dans les mots de l’auteur, qui a une plume toute en images et en contrastes.

« La nuit ne veut pas de moi.

Je suis un hibou qui fait du temps sup. » (La jalousie est un vilain défaut, p.131)

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