Les fourchettes

Sarah-Maude Beauchesne, éditions Hurtubise, 2020, 239 pages.
Sont regroupées dans ce livre les meilleures chroniques de Sarah-Maude Beauchesne sur son blogue Les fourchettes. Très centrées sur ses amours et ses insécurités, les chroniques forment un journal intime de sa vingtaine.
Clairement, je n’étais pas le public-cible de ce livre. Je ne nierai pas sa qualité, son intérêt pour bien des jeunes adultes ou des adolescents.es de fin du secondaire. C’est sans hésiter un livre que je laisserais dans une bibliothèque de classe en 5e secondaire. Cela dit, moi, je n’ai pas embarqué.
Même si je suis encore dans la vingtaine, je ne me suis pas reconnue dans les propos de l’autrice. Les expériences partagées, les insécurités… je n’ai pas pu faire de parallèles avec moi. Peut-être parce que la majorité des chroniques sont en lien avec ses amours, ses histoires d’un soir, et que moi, je suis en couple depuis le début de ma vingtaine. Probablement que cet aspect a joué sur ma lecture. J’aurais peut-être aimé lire sur autre chose, sur d’autres insécurités de la jeune vingtaine.
J’ai aussi été très agacée par l’écriture. J’avais l’impression d’entendre parler mes élèves. Sarah-Maude Beauchesne a un style très jeune. Pas enfantin, mais plus en vogue, à la mode. Je me sentais un peu matante, out, à lire ce livre écrit dans une langue adolescente. Cette habitude à utiliser des mots anglais et à ne pas les conjuguer. Ça m’agace, hahaha! Probablement l’enseignante de français en moi qui prend le dessus! Pourtant, je suis la première à utiliser des anglicismes ou des mots anglais…en les conjuguant 😉.
« J’avais peur. Qui qui survit à ça, l’immunité émotionnelle? C’est ben trop épeurant, personne peut vraiment handle ça, en tout cas pas moi certain. » (Les fourchettes, p.60)
Bref, ce livre n’était vraiment pas pour moi. Cependant, je sais qu’il a un public. Un public très large, même. Je n’en faisais juste pas partie.