Capitaine Boudu et les enfants de la Cédille

Éric Mathieu, éditions de l’Interligne, 2020, 109 pages.

Note : 3 sur 5.

Félix habite la Cédille, le vaisseau spatial du capitaine Boudu, avec d’autres enfants depuis qu’un accident nucléaire est survenu sur la Terre. Lorsqu’un autre vaisseau percute le leur, le capitaine et Félix se voient confiés une mission particulière pour sauver des enfants sur une autre planète. Or, leur aventure prend une tournure totalement différente…

Dans l’ensemble, j’ai apprécié le roman. Je ne suis pas une fan de science-fiction, donc j’ai plus de mal à embarquer dans ce genre. Cela dit, j’étais intriguée par ce roman qui promettait une incursion dans les langues anciennes. En effet, au coeur de la mission de Barnabé Boudu et Félix prend place un groupe extraterrestre qui a vu sa langue se faire exterminer. Cette partie du roman m’a grandement plu, me faisant penser notamment à l’assimilation des Autochtones ou à l’influence des Canadiens-Anglais sur les Canadiens-Français. Aussi, le personnage de Charlemagne s’exprime dans une langue qui est inconnue à Félix, notre protagoniste, ce qui rend les dialogues parfois incompréhensibles pour nous aussi, lecteurs.trices. J’aurais aimé que l’auteur, passionné par les langues, joue avec cet aspect et crée un langage qu’on aurait pu s’amuser à décrypter, un peu comme une énigme.

J’ai trouvé la part de descriptions et d’actions très juste. On nous plonge suffisamment dans l’univers pour qu’on puisse se l’imaginer, malgré son aspect inventé. Les quelques illustrations viennent aussi compléter le film qu’on crée dans notre tête.

Un autre élément de l’histoire qui m’a plu est la thématique du droit des enfants. La planète vers laquelle se dirige Félix est dénuée de tout divertissement, menant ainsi certains personnages à la révolte. Félix, comme tombé du ciel, est celui qui semble destiné à sauver leur monde. Je ne sais pas si le clin d’œil au film Alice au pays des merveilles de Tim Burton était voulu ici, mais j’ai beaucoup apprécié!

« Ici, les enfants ne sont pas considérés comme des personnes. Ils n’ont pas de droits. […] Parce qu’ils aiment rire, s’amuser, faire des dessins, créer toutes sortes de choses que le gouvernement considère comme inutiles. » (Capitaine Boudu et les enfants de la Cédille, p.43)

Pour finir, le roman, classé 6 à 9 ans par la maison d’éditions, me semble plus adapté pour un lectorat plus vieux – ou du moins très habile – vu la complexité du vocabulaire. C’est un chouette livre à mettre entre les mains des jeunes lecteurs.trices qui aiment s’évader!

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