Dans les câbles

Nancy Thomas, éditions Hurtubise, 2021, 245 pages.
Derek Asselin, élève de 5e secondaire, se voit offrir l’opportunité de suivre des cours de lutte alors qu’il est passionné de ce sport. Malgré les embuches, dont un portefeuille familial peu garni et de l’anxiété, il embarque tête première.
Ne connaissant pas grand-chose à la lutte, je n’avais pas d’attentes particulières en lisant ce roman. Les seuls éléments que je connais sont plus orientés vers les clichés, les stéréotypes de ce sport méconnu. J’ai grandement apprécié que le roman de Nancy Thomas nous permette de découvrir cet univers théâtral et physique. On constate que son récit est écrit en toute connaissance, avec de nombreux termes (accompagnés d’un glossaire à la fin du roman) propres à cette activité. Les (parfois trop) nombreuses descriptions nous permettent aisément de figurer les scènes de combat et d’entrainement.
Autre point fort de ce roman est à mon avis la construction des personnages qui s’éloigne des clichés. Derek, bien que fan de lutte, n’est pas un garçon violent pour autant. Il est passionné, parfois anxieux, respectueux de l’autorité et des adultes. De plus, même s’il provient d’un milieu peu aisé financièrement, il a de grandes ambitions et entretient une belle relation avec sa mère. Un beau plus également pour les personnages féminins intégrés à la lutte!
« Tu as vraiment l’air d’un gars intéressé. On le voit dans tes yeux quand tu regardes un match. Tu essaies de comprendre les rouages. Ici, on te donne la possibilité non seulement de les comprendre, mais de les assimiler. Ce serait dommage que tu laisses ta peur dicter ta conduite. » (Dans les câbles, p.83-84)
Bref, c’est une lecture touchante, avec un personnage persévérant, qui permet de découvrir un nouvel univers.